Au lendemain de la conférence de presse de François Hollande on ne peut qu’être consterné. Non pas qu’il ait démérité dans sa prestation. Au contraire, il l’a parfaitement maîtrisée, bien mieux que son prédécesseur. Non, la consternation vient d’un constat, il a été convaincu (par qui?) de reprendre et poursuivre la politique imbécile à laquelle son prédécesseur s’était aussi rallié sous la pression de l’Allemagne. Rappelons en les fondamentaux : ne pas avoir recours à la planche à billet, réduire les dépenses, augmenter les recettes.
Mais, c’est bien connu, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Mais, c’est bien connu, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Un instant nous avions pensé qu’il pouvait être cet homme providentiel qui sortirait l’Europe des « bonnes intentions » figurant dans les esprits et les traités (de Maastricht et de Lisbonne), à propos du fonctionnement de la BCE. Et voici ce que nous prédisions, le 8 septembre 2011 :
«... Il faut donc supprimer la liaison à haut risque « marchés – Etats » et la remplacer par une liaison plus apaisée « banques centrales - Etats », comme par le passé. Pour ce faire il suffirait de rembourser les créanciers des Etats en émettant la contre-valeur monétaire de leurs créances.
Remplacer le billet à ordre portant intérêts et échéancier, par un billet à ordre ne portant ni l’un ni l’autre, la monnaie. Comme le faisait nos anciens. Après tout il ne s’agit que d’un simple échange de billets à ordre.
Quelles conséquences. On l’a vu de l’inflation va être créée, beaucoup d’inflation. Mais en fait elle est déjà là, latente, ces crédits, qui ne pourront jamais être remboursés, ont déjà changé de nature. Ils sont de la vraie fausse monnaie. Cette inflation va conduire à une forte dévaluation des deux monnaies de réserve ce qui, parmi les inconvénients, aura pour avantage de contribuer au rééquilibrage des échanges avec les pays émergeants et aider les zones euros et dollar à sortir de la récession qui les guette (la Suisse, pour des raisons opposées, vient d’émettre une grande quantité de francs suisses pour faire baisser le cours de sa devise, très recherchée, d’au moins 20% contre l’euro, et retrouver ainsi de la compétitivité).
Conclusion.
Un peu de bon sens et de prospective nous montrent que cette troisième voie finira par s’imposer, non par la volonté des hommes mais par la force des choses. C’est une simple question de temps. Alors on verra de nouveaux dirigeants, comme il en a toujours été en temps de crise (exemples de Clemenceau, Roosevelt ou Churchill) surgir et remettre de l’ordre en imposant leur diktat. A moins que ce ne soit les peuples, eux-mêmes, lassés de tant de sottise qui finissent par imposer leur volonté. Quoiqu’il en soit le mouvement partira d’un des principaux Etats de l’Europe qui, sous la menace d’une sortie de l’euro, forcera les autres Etats, sous pression de leur population, à suivre. Et dans la foulée le dollar
s’alignera... »*
Non, Hollande ne sera ni Clémenceau, ni Roosevelt, ni Churchill. Sans vision, tout juste le successeur de Sarkozy. Les tensions économiques sont telles, aujourd’hui qu’il,
- ne pourra réduire les dépenses,
s’alignera... »*
Non, Hollande ne sera ni Clémenceau, ni Roosevelt, ni Churchill. Sans vision, tout juste le successeur de Sarkozy. Les tensions économiques sont telles, aujourd’hui qu’il,
- ne pourra réduire les dépenses,
- ne pourra augmenter les recettes.
- Par contre, comme pour son prédécesseur, les déficits vont mécaniquement se creuser (rappelons que la France occupe déjà une première place, peu enviable, en Europe, celle de premier emprunteur).
Il faut mettre au crédit de l’Europe, depuis 60 ans, deux réussites et seulement deux :
- la disparition des guerres, à l’ouest,
- la création d’une monnaie unique, qu’elle a même su imposer au monde comme seconde monnaie de réserve. Mais par des traités imbéciles elle s’est privée de la seule arme qui peut encore la sauver, l’euro.
- la disparition des guerres, à l’ouest,
- la création d’une monnaie unique, qu’elle a même su imposer au monde comme seconde monnaie de réserve. Mais par des traités imbéciles elle s’est privée de la seule arme qui peut encore la sauver, l’euro.
Conséquence :
la crise financière s’est, d’ores et déjà mutée en crise économique. La prochaine mutation sera, nécessairement, politique, ce qui veut dire que ce seront les peuples qui vont s’emparer directement du sujet, et non plus les « experts ». Avec brutalité. Et nous n’aurons pas long à attendre, juste l’année qui s’annonce, 2013 !**
* Extrait de « Triple A pour triples ânes »
* Extrait de « Triple A pour triples ânes »
**voir aussi, du même auteur, l’article « 2013, l’année terrible »
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