mardi 10 décembre 2013

LES DEUX NAINS ET LE BON GEANT




                                                   LES DEUX NAINS ET LE BON GEANT

"Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »



Deux nains se disputaient la couronne du royaume
dont l’écho rapportait, à sa façon active,
des « sale mec !», « pauvre con !», leurs courantes invectives,
chacun injuriant l’autre du haut de ses trois pommes.
 
 
En ce temps de litige, dans la lointaine Afrique
un bon géant bien noir, bien fort en négritude
à l’allure magnanime, pleine de mansuétude,
vint à rendre son âme au paradis tropique !
 
Il était un modèle de conduite politique,
un exemple pour tous, blancs et noirs réunis
et nul n’aurait manqué à la cérémonie
qui doterait chacun de son précieux viatique.
 
Nos hommes se mirent en route pour le pèlerinage
et on crut, un moment, leur querelle épuisée
vu l’ampleur de l’enjeu faite pour l’apaiser,
le pardon et l’oubli étant pour seuls bagages.
 
Mais ces hommes, après tout, n’étaient autres que nains,
si l’on mit de coté les écarts de langage
il ne fut pas question de commun équipage,
rendez-vous serait pris à la fin du chemin.
 
« Que vient faire cet intrus qui ne l’a fréquenté !
Voyez cette gravure qui ne me quitte pas
ne suis-je à ses cotés avec ma Carlita
adoubé du grand homme pour me représenter ? »

 
marmonna le premier qui en eut la réplique,
« voyez-le si dévot envers cet homme noir,
après qu’il lui nia être entré dans l’histoire
s’en servir, aujourd’hui, comme sainte relique ! »
 
 
Mais l’instant rendit leur querelle dérisoire,
face à la mort du géant la dispute des vains
enseigna le royaume, privé de lendemain,
qu’alternance de nains serait bien illusoire.
 
C’est ainsi que l’homme noir, le géant Mandela
par sa mort accomplit un ultime miracle,
telle une prophétie, tel un dernier oracle,
ouvrir les yeux du peuple par de là l’au-delà
 
Cette leçon valait bien un carrosse en bis,
que le peuple paya suivant qu’il est d’usage
de lui faire tout gober d’après le vieil adage
que demain le chemin sera de fleurs de lys !

GBA à la fontaine
Le 10.12.2013
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dimanche 8 décembre 2013

LA CRISE DE CENT ANS





 
                                                     LA CRISE DE CENT ANS ?


L’éternel retour de l’histoire est-il inscrit dans les astres ? C’est ce que croyaient les anciens Babyloniens qui, juchés du haut de leurs ziggourats, observaient les configurations astrales guettant le « remake » de certaines d’entre elles. A partir du ciel on pouvait donc prédire ce qui adviendrait sur Terre. Nostradamus n’agissait pas autrement en préparant ses Centuries astronomiques.
Pour les sceptiques (dont je suis) l’histoire ne se répète pas. Il n’en demeure pas moins qu’elle a tendance à… bégayer. Après tout des causes voisines n’entraînent-elles pas des effets similaires ? Ainsi notre futur aurait laissé des traces quelque part dans l’histoire ! Une succession ininterrompue de gouvernants calamiteux, comme aujourd’hui.
 
1789 ? Beaucoup y voient les mêmes prémices d’une nouvelle révolution : François Hollande ne serait-il pas Louis XVI ? Tous deux faibles à l’intérieur et audacieux à l’extérieur (guerre en Amérique pour l’un, guerre en Afrique pour l’autre). Leur temps connut la crise économique accompagnée de sa misère sociale. Mais deux facteurs déterminants me font douter de ce rapprochement qui ne manque pas, néanmoins, de pertinence. La dynamique révolutionnaire, très forte en 1789, quasi inexistante aujourd’hui et des prédécesseurs directs du roi sans tête, aussi dépourvus que lui.
 
Si la répétition de cette période de convulsion n’est donc pas à retenir, quelle autre ? Peut être les guerres de religion et les trois fils ineptes de Henri II ? Mais en ce temps
là il y avait de la révolution dans l’air qu’on appela, de façon plus mesurée, la réforme. Il nous faut donc remonter plus loin encore, jusqu’à… la guerre de cent ans.

Elle prit place quand trois rois presqu’à la file, tout aussi ineptes, succédèrent aux Capétiens. Les premiers Valois. Cette transition a quelque chose de 1995, qui vit une nouvelle triplette de présidents élus accomplir la prophétie hautaine d’un François Mitterrand qui assurait qu’après lui, « n’importe qui pourrait être élu président ». Et c’est ce qui advint. Mais revenons à nos Valois :
1°) A commencer par Philippe VI de Valois qui débuta une simple carrière de régent (l’équivalent d’un premier ministre), avant de devenir roi par un énorme coup de chance. Voici comment le décrivait Froissart « ce roi Philippe en son jeune temps avait été un rustre poursuivant joutes et tournois». Sa défaite à Crécy inaugura la guerre de cent ans et la fin de son règne connut la grande peste qui amputa le royaume de la moitié de sa population. Les mauvaise nouvelles volent en escadrille, comme l’affirme un fin connaisseur, Jacques Chirac.
2°) Son successeur, Jean II, dit « le bon » sera pis. On lui doit (tiens-tiens) la création du Franc, qui allait disparaître… précisément avec l’avènement de Jacques Chirac. On lui doit aussi une énorme rançon et les taxes nouvelles pour la payer. Rançon qui nous renvoie à la dette de la France d’aujourd’hui et au flot d’impôts qui s’en est suivi.
3°) Nous allons sauter Charles V, qui fit exception, pour nous intéresser à son fils, Charles VI, dit le fol. Il n’était fou que par intermittence et sa femme, d’origine italienne par sa mère (elle aussi Milanaise !) était folle de son corps et des deniers de l’Etat… On lui doit, après la défaite d’Azincourt, sa soumission à l’Angleterre (comme d’autres à l’Allemagne de Merkel) mais aussi l’instauration du premier régime de retraites en France… auquel notre « moderne » triplette est aujourd’hui confrontée.
 
Bien sur Jacques Chirac n’est pas Philippe de Valois, Jean II ne ressemble guère à François Hollande et la folie de Charles VI n’est pas celle de Nicolas Sarkozy. Mais l’histoire nous renvoie de drôles d’échos, d’une troublante actualité ! Et si la crise que nous connaissons aujourd’hui était là pour durer les cent prochaines années ?


GBA
Le 08.12.2013

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dimanche 24 novembre 2013

L'IMPOT ET LE CUL



 
Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »


     
                                                      L’IMPÔT ET LE CUL


Un mal étrange se répandit comme peste
au pays qu’on disait de milles et autres lieux
et gouvernement réduit à implorer les cieux
car atteint de façon qu’on ne peut plus funeste
 
Les impôts, puisqu’il faut les nommer par leur nom,
ce mal qui contamine, cette vile affliction,
qui limite la pensée et plus encore l’action,
le propre des gouvernants sans gloire ni renom.
 
Ne sachant comment arrondir ses fins de mois
le roi François prit conseil des ministres.
« Est-ce notre politique la cause du sinistre ? »
« Que nenni messire ! » dirent-ils sans émoi.
 
« Votre majesté est trop habile gouverneur,
c’est à nos moeurs passées qu’il nous faut remédier
c’est le message que le ciel nous a expédié »
ajouta la ministre en charge du bonheur.
 
 
« Que faut-il que je fasse ?» demanda l’indécis.
« Changeons donc toutes ces moeurs qui sont par trop usées,
en particulier les rapports entre sexes opposés ! »
 répondit la ministre en charge du précis.
 
 
« Mais n’avons-nous point fait le mariage pour tous ?»
« Sire ce n’est point assez il nous faut plus encore,
taxer les trottoirs avec toutes leurs pécores
qui arpentent pour séduire les clients sur le pouce »
 
Le bon roi indécis se gratta le menton,
la tache est digne d’un roi, nul n’y a réussi ! »
« C’est pourquoi il nous faut l’engager sans souci.
Bonne morale justifie que l’on donne du bâton »
 
« Soit !» répondit le roi « qu’il en soit donc ainsi !
Mais point de bâton et voyons l’exploitation
qui est faite du sexe avec sa punition ! »
 « Il faut taxer la passe, c’est le rôle de Bercy ! »
 
« Une nouvelle taxe ? Quelle bonne idée » dit le roi
« Oui, Sire, une nouvelle taxe à mettre au compte du cul, »
dit le surintendant, collecteur des écus,
« à charge du client pris en plein désarroi » 
 
 
C’est ainsi que l’Etat se fit proxénète.
Après avoir pompé les conducteurs de chars
et autres individus risquant d’être revanchards
il pompa les discrets, les sans « prise de tête ».
 
La morale et l’impôt font souvent bon ménage.
Méfions-nous de ceux qui s’habillent en dévots
sous leurs masques se cachent des collecteurs d’impôt
avides de notre argent, avides de nouveaux gages

GBA à la fontaine
24.11.2013

 
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mercredi 20 novembre 2013

CHACUN A LA GLOIRE QU'IL PEUT






                                     CHACUN A LA GLOIRE QU’IL PEUT


Il y a quinze ans, déjà !, la France s’extasiait de la victoire de son équipe sur le Brésil (3 à 0), en finale de la coupe du monde de football. Et, il est vrai, l’exploit n’était pas mince. Quinze ans ont passé et la France continue de s’extasier sur la victoire de son équipe (3 à 0), et sa qualification pour la coupe du monde en ce même Brésil, sur la modeste équipe d’Ukraine. A onze contre dix, un hors jeu au second but et l’aide d’un défenseur ukrainien qui marque contre son camp au troisième !
 
La gloire est relative et permet donc de classifier ses héros. Il est à craindre que notre nouvelle gloire trahisse la rétrogradation du football français de la première à la seconde division.
Mais si, comme d’aucuns le pensent, le football était le miroir de notre société, force serait de conclure que la France, elle-même, aurait rétrogradé. De la deuxième (où elle se trouvait déjà) à la troisième division des nations au cours de cette même période de quinze ans.
Au football, comme ailleurs, la responsabilité principale incombe toujours aux chefs, les sélectionneurs. D’un coté de Raymond Domenech à Didier Deschamps. De l’autre de Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy !

Y-a-t-il quelque chose à ajouter ?

GBA
le 20.11.2013
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vendredi 15 novembre 2013

IL N'Y A QUE LES IMBECILES QUI NE CHANGENT PAS D'AVIS !





              IL N’Y A QUE LES IMBECILES QUI NE CHANGENT PAS D’AVIS !

 

Qui est ce connaisseur en la « matière » qui ajoute, imprudemment, « je l’ai toujours dit » ? Jacques Chirac ! C’est ainsi que l’ancien président de la république parait, par avance, avoir qualifié ses successeurs tout en appelant à voter pour… le second !
Car s’il en est un qui ne change pas d’avis c’est bien François Hollande ! Ne cesse-t-il pas de répéter qu’il n’est d’autre politique que celle qu’il conduit ? Et de s’engager, jour après jour, un peu plus profondément dans l’impasse. Qu’elle est donc cette politique qui serait privée d’alternative ? Celle déjà engagée par son prédécesseur : réduire les déficits de la France en augmentant les prélèvements fiscaux. Aux 30 milliards d’euros d’impôts divers de Sarkozy, Hollande vient d’en rajouter, en seulement 18 mois, 30 supplémentaires !!!
N’y aurait-il donc pas d’alternative ? Il faut en effet être bien sot pour ne pas la voir ! La croissance du PIB.
 

Depuis 2007 le PIB français stagne : autour de 2 000 milliards d’euros, soit l’équivalent de la dette. La part prélevée par la puissance publique atteint 47%, soit 940 milliards d’euros (la plus élevée au monde). Une augmentation du PIB de 1%, soit 20 milliards d’euros, produirait donc une collecte supplémentaire de 9,4 milliards d’euros. Soit, depuis 2007, un encaissement de près de 60 milliards d’euros, l’équivalent des impôts nouveaux des deux derniers quinquennats, sans aggravation du chômage. Et si la croissance avait été à peine plus élevée, 1.5%, le prélèvement aurait été de près de 90 milliards entraînant un début de création d’emplois nouveaux et donc une décroissance du chômage.
 
Pour réussir ce challenge (somme toute assez modeste) il suffisait donc de faire exactement le contraire de la politique qui avait été suivie. Ne pas augmenter les prélèvements publics tout en s’efforçant de réduire le train de vie de l’Etat.


Ainsi, à peine arrivé au pouvoir, François Hollande (même avec un QI moyen de 100) pouvait effectuer ce constat d’échec de la politique suivie par son prédécesseur pendant cinq ans. Et donc détricoter ce qu’il avait tricoté (éco taxe, TVA sociale,…) N’ayant tiré aucune leçon, au contraire, il voit sa responsabilité aggravée.
Pour faire bonne mesure il devait, pareillement, comprendre l’impact négatif des traités de Maastricht et Lisbonne faisant interdiction aux Etats membres de la zone euro d’emprunter auprès de la BCE* et obtenir la réforme de ces dispositions qu’il faut bien qualifier, elles aussi, d’imbéciles.

Pour ce qui la concerne, la France s’est vue privée d’une politique dite de « quantitative easing » consistant à faire racheter par la banque centrale des obligations du Trésor à des taux au moins 4 fois plus faibles que ceux pratiqués sur le marché (tout en s’affranchissant de leur diktat) d’où baisse de la charge financière de l’Etat (et qui aurait aussi contribué à faire chuter l’euro et donc favoriser les exportations). L’exemple de l’Angleterre (non membre de l’euro) qui vient de réaliser une croissance de 0.8% de son PIB au 3ème trimestre de cette année (contre une chute de 0.1% en France) en est une illustration.

 
Ainsi les Français savent que, non seulement leur président parait dépourvu de caractère, mais qu’il présente, suivant Jacques Chirac, tous les symptômes d’une déficience intellectuelle.
 
GBA
Le 15.11.2013
° Voir, du même auteur, les nombreux articles à ce sujet sur le site.
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mardi 5 novembre 2013

LE BIDE






Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »



                                                                  LE BIDE


Ô rage ! Ô désespoir ! Ô mollesse ennemie
N’ai-je donc tant vécu que pour voir l’infamie
de qui me promettait bien des travaux guerriers
et pour voir en cent jours flétrir tous ces lauriers ?
Celui que, aujourd’hui, si peu de gens admirent
celui qui, par faiblesse, fait vaciller l’empire
après s’être couronné, s’être pris pour un roi
trahit donc ses promesses et ne fait rien pour moi ?
Ô cruels souvenirs d’une gloire passée,
oeuvre de tant de jours en un vote effacée !
Pauvre indignité fatale à notre bonheur
précipice élevé où va chuter l’honneur !
Faut-il si peu d’éclats pour aggraver nos comptes,
faut-il être indigents et vivre dans la honte ?
François ! de la France ne soit plus gouverneur !
ce haut rang n’admet pas un homme sans valeur !
Va, quitte, maintenant que tu as perdu la main
et que tu fis de nous les derniers des humains !


GBA à la corneille
05.11.2013
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lundi 21 octobre 2013

LE GRAND, LE GROS ET LE PETIT




 Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »


                                    LE GRAND, LE GROS ET LE PETIT


                                             Dans le royaume de Franconie
                                            au pays des mille et autres lieux
                                             favorisé, s’il en fut, des dieux
                                           régnait une dynastie: les « Cunni ».


                                           « Cunni », car ils étaient pluriels.
                                        Les trois derniers qui se succédèrent,
                                             d’un triste destin récipiendaires
                                           des malheurs qui s’abattent du ciel.


                                            Un nommé Jacopus vint en tête
                                        à la taille aussi haute qu’un prunus
                                      pour lors désigné « le grand Cunnus »,
                                            et joueur de flonflons à la fête.


                                          Fier chasseur de la gens féminine
                                             qu’il étrillait en cinq minutes,
                                          plus vite que la passe d’une pute,
                                         comme tête de veau sous sa canine.


                                        Mais le travail n’était point son fort
                                     au point qu’on lui soupçonnait des liens
                                          avec nos antiques Mérovingiens
                                     dont l’histoire nous contait tous les torts.


                                         Quand vint le temps de sa retraite
                                            on proclama le petit Cunnus,
                                       par la taille de beaucoup plus minus
                                       au point d’en chausser talonnettes.


                                             Il en avait bien des complexes
                                               et tel un Bonaparte nouveau
                                            aimant parade et faisant le beau
                                               il en avait toujours prétexte.


                                         Mais n’est pas Napoléon qui veut,
                                               il faut savoir livrer bataille
                                          et non avec le vent de l’éventail
                                        quand s’agiter est tout ce qu’on peut.


                                               Partis le grand, avec le petit,
                                            vint le troisième, le gros Cunnus
                                            à qui l’on reprochait, tant et plus,
                                           l’indécision, le manque d’appétit.


                                               Il était et trop mou et trop flou
                                         et, disaient nos grand mères voilà peu
                                               filant la laine au coin du feu,
                                             c’est qu’il y a là caché un loup.


                                                Le loup s’appelait Leonarda
                                               jeune écolière à temps partiel
                                             qui, dans un échange sans pareil,
                                              en fit rôti de veau qu’elle larda.


                                               Quelle morale tirer du récit ?
                                             Mieux vaut la peste et le choléra
                                                pour le pays qui y survivra
                                    que trois « Cunni », grands, gros ou petits !



GBA à la Fontaine
21.10.2013
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lundi 23 septembre 2013

titre du bloc note d'Ivan Rioufol.Figaro du 20.09.2013:"MARINE PORTEE PAR SES ADVERSAIRES"



                                       Titre du bloc note d’Ivan Rioufol. Figaro du 20.09.2013:
                                             « MARINE PORTEE PAR SES ADVERSAIRES »


« Cette France réveillée est porteuse d’un idéal qui n’est représenté ni à gauche ni à droite » fait-il observer. Qui peut douter de cette analyse quand le « professeur » Hollande croit qu’il lui suffit d’enseigner aux Français l’arithmétique économique. Mais son cour est ennuyeux et, au surplus, le sujet mal maîtrisé. Résultat : à chaque intervention la classe se vide un peu plus. Et que dire des dirigeants de l’UMP qui n’ont pour tout programme que de se démarquer du FN ! Incapable d’autocritique il laisse le Front seul établir le constat des échecs répétés de la droite et de la gauche, la même politique imbécile de l’UMPS ! Il ne manque plus qu’une appréhension correcte des causes pour trouver les remèdes qui guériront la France. Pas la « mondialisation » (aussi vieille que la Renaissance) qui n’est pas la cause de tout le mal, même si ses dérives sont aggravantes.
Pas l’euro, non plus. Le FN gagnera davantage de crédibilité en renonçant au retour du franc. Que, au contraire, la conservation de l’euro facilitera son objectif. Mais pas l’euro né du traité de Maastricht, confirmé à Lisbonne, la cause principal du mal. Mais un euro libéré des articles 104 et 123 des traités qui font interdiction aux Etats d’emprunter à la BCE. Résultat :
- des Etats de la zone euro (endettés par nature) se sont trouvés, pour la première fois de l’histoire, mis sous la tutelle des marchés et de leurs agences de notation, donc d’intérêts privés,
- marchés qui ont vite compris que leur intérêt n’était plus de prêter à des entrepreneurs privés mais à des Etats (à l’abri du dépôt de bilan). En particulier si le prêt est effectué dans une devise stable et de réserve (comme l’euro).
 
Alors qu’il fallait souscrire le contraire : interdire aux Etats de la zone euro d’emprunter sur les marchés, laisser ce soin à la seule BCE, unique source de financement de ces Etats et capable d’ajuster des taux d’intérêt et imposer des règles de bonne gestion budgétaire.
La France, qui s’est fait « rouler dans la farine » a les moyens d’imposer la révision de ces traités à l’Europe (qui ne peut se permettre une nouvelle crise). Ce qui lui a fait défaut, jusqu’ici, c’est la lucidité de ses leaders et leur courage !
Angela a montré à tous qu’elle « en avait plus dans le pantalon » que les Jacques, Nicolas ou François.
 
GBA le 23.09.2013
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jeudi 12 septembre 2013

LE SAPEUR HOLLANDE (plus fort que le sapeur camember!)




                                                        LE SAPEUR HOLLANDE
                                                    (plus fort que le sapeur Camember !)


Tous les amateurs de bande dessinée se souviennent du sapeur Camember qui comblait des trous en en creusant d’autres. Nous avons le plaisir d’annoncer la venue d’un nouveau sapeur, son digne successeur. Son nom : le sapeur Hollande.
Pour combler les trous de l’Etat il n’a rien trouvé de mieux que d’en faire d’autres, dans la poche des Français. 30 milliards d’euros, plus fort que son prédécesseur le petit Nicolas et ses 27 milliards.
 
Mais alors que le sapeur Camember arrivait à combler son trou en en faisant un autre, le sapeur Hollande n’arrivera pas à combler les siens en puisant dans la poche des Français. Pour une raison toute simple appelée taux de rendement de l’impôt. Plus l’impôt est élevé plus son rendement diminue. Tout particulièrement s’agissant d’impôts nouveaux donc « à la marge ». Au stade actuel, le rendement sera inférieur à 50%. Ainsi, non seulement le trou de l’Etat ne pourra être comblé, mais le surcoût fiscal aura un effet contreproductif sur les consommateurs, donc sur la consommation et, par voie de conséquence, sur les recettes de l’Etat. Non seulement le déficit ne sera pas comblé, mais il va augmenter. Je prends la gageure qu’il restera supérieur à 5% en 2013.
 
Autre exemple. Le sapeur Hollande veut faire baisser le coût du travail et donc les charges qui pèsent sur les entreprises. Louable intention. A condition de ne pas transférer ce coût sur les ménages, comme il entend le faire ! A quoi bon améliorer la compétitivité des entreprises si elles trouvent moins de consommateurs pour acheter leurs produits ?
 
Après l’embellie sur les taux d’intérêt, inespérée, voilà maintenant que les taux remontent, lentement mais surement. Et avec eux va remonter le coût de la dette s’ajoutant à la dette elle-même. Ainsi l’horizon est bouché et croire que la reprise est là, au coin de la rue, comme l’affirme nos dirigeants relève d’un autre personnage, lui aussi un peu grotesque, M. Coué.


GBA
Le 12.09.2013
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lundi 29 juillet 2013

BENI SOIT QUI MALI PENSE




                                                                                     BENI SOIT QUI MALI PENSE
                                        ( Extrait des contes et légendes de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui)*



Enfin une nouvelle à la cour de François
de celle dont on s’émerveille
comme du temps de la croisade de Godefroy
qui fut à nulle autre pareille.
 
Après qu’il eut chassé une bande de mécréants,
quelques barbus interlopes,
comme le fit l’avisé Ulysse des prétendants
au temps de la belle Pénélope.
 
Non point en France, ni en Terre Sainte, mais au Mali
dans la lointaine Afrique,
dans cette contrée où même le désert pâlit
sous l’ardeur du soleil tropique.
 
« J’en ai bien du mérite » se disait le roi
« j’y ai fait grande dépense
qu’on se le dise partout, partout qu’on y fasse droit
et béni soit qui Mali pense ! »

Le pauvre souverain n’avait d’autre succès
à se mettre sous la canine,
des échecs il en avait et en grand excès
au point qu’il en avait la guigne.
 
On ne sait quand ni d’où il tenait conseil
non plus que qui le lui donna
mais de longue date on n’en avait connu pareil.
Puis on crut tenir la cause : l’ENA !
 
Plût au ciel que ce fût la belle Hélène de Troie,
voire une école de beautés,
mais on n’enseignait que la gouverne et le droit
à des élèves formatés.
 
Toutes sortes d’apprentissage à des matières en isme.
A commencer le dirigisme,
puis, la mode passant, vint le libéralisme
qui céda au monétarisme.
 
Mais chacune des doctrines marqua de son empreinte
la tête malformée du roi.
Si bien qu’à tour de rôle, l’une vive l’autre défunte,
qui pouvait situer la loi ?
 
Grâce au ciel l’école n’était point militaire,
il n’y reçut point sa dispense,
fut donc moins mal dans la conduite de la guerre.
Béni soit qui Mali pense.


GBA à la Fontaine
29.07.2013


*
«l’hippopotame et l’ours »
« la pie voleuse »
« le soupçon et la preuve »
« le dogue et le pingouin »
« la cour des contes »
« le croix et le croissant »
« pavane pour une Europe (2 parties) »
« le gai mariage »
« habemus papam »
« abus de faiblesse »
« le soupçon et l’aveu »
« la cinquième dynastie »
« béni soit qui Mali pense »

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mercredi 24 juillet 2013

D'UN BERNARD A L'AUTRE..? D'UN SCANDALE D'ETAT A L'AUTRE?



D’UN BERNARD A L’AUTRE… ?
D’UN SCANDALE D’ETAT A L’AUTRE ?


 
L’affaire « TAPIE » s’avèrerait, d’après certains chroniqueurs, un scandale politico financier sans précédent, du moins sous la très corrompue Vème… Voire ! Après tout c’est un très officiel tribunal arbitral constitué de trois personnalités non moins officielles, un ancien président de cour d’appel, Pierre ESTOUP, un ancien président du Conseil Constitutionnel, Pierre MAZEAUD et un avocat et académicien, Jean Denis BREDIN, qui a octroyé les 403 millions d’euros à Bernard TAPIE. Pas le président ou le 1er ministre. Quand à la question de l’impartialité, ou non, des arbitres retenus elle se juge à l’aune d’un seul document, capital, dont on est surpris qu’il soit fait très peu état : le mandat de vente d’Adidas confié par Bernard TAPIE au Crédit Lyonnais !
Plus précisément à la SdBO, filiale du Crédit Lyonnais, pour un prix minimum de 2,085 milliards de F, soit le montant du prix d’achat d’Adidas (1.6 milliards de francs à crédit) augmenté des pertes des premiers exercices (500 millions de francs).

Et la vente va s’effectuer aux conditions minima du mandat à deux sociétés offshore, propriétés du Crédit Lyonnais, couplée à une option de revente au profit de Robert Louis Dreyfus pour… 4.6 milliards de francs. Le Crédit Lyonnais va donc empocher au passage une plus value de 2.6 milliards de francs. C’est ce que les américains appellent un coup de « snow job ». Après tout nous sommes dans le monde des affaires et c’est pratique courante.
La « combine » ne sera révélée qu’à la suite d’une perquisition du Crédit Lyonnais ordonnée par Eva JOLY et qui va mettre à jour une note confidentielle rédigée par un certain Henri Filho, directeur général du Crédit Lyonnais, révélant deux mois avant la signature du mandat de vente, le montage « attrape couillon » de la banque.
 
Mais nous sommes en France et ce montage est doublement illicite (on s’étonne du reste que le Crédit Lyonnais ait été si mauvais juriste !) :
- Il viole le principe de loyauté d’une banque envers son client
- Le mandataire n’est pas autorisé à acquérir pour lui-même, même indirectement.
Mais il en est un troisième, qui semble n’avoir pas été soulevé : « le prix minimum fixé ». Qui, en droit, signifie, sauf disposition spéciale, qu’en cas de dépassement la plus value reviendrait intégralement à Bernard TAPIE (ou son groupe BT FINANCE), soit 2.6 milliards de francs qui, en euros donnent : 396 millions d’euros, hors intérêts et préjudice, à rapprocher des 403 millions accordés par le tribunal arbitral…

 
Si nos informations concernant la rédaction du mandat de vente sont correctes il n’y a donc pas « d’affaire TAPIE » pas plus que de scandale d’Etat, plutôt une « affaire Crédit Lyonnais », banque que l’on va retrouver impliquée dans ce qui fut un véritable scandale d’Etat daté de 1985, « l’affaire Bernard ARNAULT »*.
 
Dans cette affaire pas 20 ans de procédure, pas de tribunal arbitral. Un homme seul, premier ministre, Laurent FABIUS, qui de son initiative va, non pas vendre mais offrir, pour le franc symbolique, une société « CBSF » recevant des subsides de l’Etat pour soutenir le groupe « WILLOT », alors en faillite. Le bénéficiaire, Bernard ARNAULT (Férinel), obtiendra en sus une libéralité de … 560 millions de francs + 380 millions de francs d’abandon de créances. Merci les contribuables. En tout 1 milliard de francs, blanchis ultérieurement grâce à la cession « Peaudouce » à la société suédoise « Molnycke » avec la bénédiction d’un autre premier ministre, Edouard BALLADUR !!!
1 milliard de francs, valeur 1985, sont 260 millions d’euros aujourd’hui, sans les intérêts et le préjudice subi par contribuables et les employés licenciés. Deux premiers ministres et de nombreuses personnalités, toujours actives aujourd’hui et impliquées dans d’autres affaires. Voilà un vrai scandale d’Etat !
 
Il est encore temps de constituer la commission d’enquête voulue par François MITTERRAND et empêchée par… ? Et de pratiquer des saisies conservatoires sur le groupe LVMH qui a tendance à s’évaporer en… Belgique !!!
 
GBA
24.07.2013
Principales sources : « In rem verso » Acqua Viva, édition de l’Omnibus
« l’Ange exterminateur » Airy Routier, édition Albin Michel
« l’affaire Boussac » Gérard Bélorgey, fondation nationale des sciences politiques
« le Nouvel Obs » Jean Charles Chiquelin

 
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jeudi 11 juillet 2013

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR MANUEL VALLS








Lettre ouverte à :
Monsieur Manuel Valls
Ministre de l’Extérieur et de la sécurité routière
Place Beauvau
75800 PARIS


Le 11 juillet 2013


Monsieur le Ministre,


Il n’est pas contestable que le principal (et peut être le seul ?) succès de votre ministère, toutes tendances politiques confondues, est la réduction du nombre de morts sur les routes en France. Moins de 2 000 espérez-vous pour 2020 ? Ces résultats appellent trois remarques :
 
1°) comme l’on constate, par ailleurs, une augmentation de la criminalité ce que l’on gagne d’un côté ne le perd-t-on pas de l’autre ? Davantage de morts violentes, hors circulation. L’augmentation des forces et des moyens de la police sur les routes pour pourchasser les automobilistes délinquants (tout automobiliste est un délinquant qui s’ignore) n’a-t-elle pas pour contrepartie leur diminution ailleurs pour assurer la sécurité des honnêtes gens ? Et de fait y-a t-il, globalement, une diminution de la mortalité en France ?
 
2°) De plus cette politique de sécurité routière est-elle bien compatible avec la politique gouvernementale de réductions des dépenses ? Je m’explique : les charges du budget 2012 sont de l’ordre de 380 milliards d’euros. Nous sommes 65 millions de Français, soit un coût moyen par Français de 6 000 euros. Chaque Français en moins représente donc une économie budgétaire équivalente !
 
3°) Pour arriver à votre objectif de moins de 2 000 morts par an en France en 2020 vous suggérez une diminution de la vitesse de 10 kmh sur routes et autoroutes. C’est une bonne idée, mais là encore, trop timorée. Nos arrières grands parents, plus futés que nous, avaient prévu le coup en imposant que chaque véhicule automobile soit précédé d’un piéton porteur d’un fanion le jour et d’une lanterne la nuit.
 
Il n’est pas douteux que si vous adoptez une mesure de ce type le nombre de morts sur les routes approchera l’objectif idéal de votre ministère : 0 morts par an sur les routes avec, pour contrepartie, une charge budgétaire accrue de 12 000 000 d’euros.
 
Croyez, Monsieur le Ministre, en l’expression de mes sentiments les plus distingués.
 
GBA
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vendredi 5 juillet 2013

UN COUP D'ETAT POUR LA FRANCE





                                         UN COUP D’ETAT POUR LA FRANCE !


Quel actif mettre au crédit de François HOLLANDE après sa première année de mandat ? Peut être d’avoir écarté des « affaires » publiques un certain Nicolas SARKOZY. Dans ce cas il faut bien admettre que le bilan est maigre, d’autant plus maigrelet que François HOLLANDE n’a rien modifié de l’essentiel de la politique de son prédécesseur. Pire encore, se soumettant davantage au même diktat économique imbécile qui prédomine aujourd’hui au sein de la Communauté européenne et qui conduit la France (et l’Europe) à un recul sans précédant (voir nos essais).
 
On le dit faible, mais de cette catégorie de « faibles » qui donnent l’apparence d’être indécis, irrésolus, alors qu’ils sont butés, inaptes à l’autocritique, assurés d’être dans le vrai contre tous et toutes évidences. Aucune chance d’espérer voir modifier leur point de vue.
 
Si on ne peut changer la politique en cours quel autre choix, sinon se défaire de celui qui la conduit. Comment ? En le marginalisant ! La toute récente « affaire BATHO » vient de nous apporter une solution. Elle révèle qu’il existe au sein du parti socialiste majoritaire un courant de jeunes députés (exemple Malek BOUTIH) qui commencent à s’interroger sérieusement sur la « problématique » HOLLANDE. Or la majorité absolue du parti socialiste n’est plus que de 292 députés. A quatre voix près il perd sa majorité à l’assemblée nationale (289 voix). Un sursaut républicain doit conduire à ce que ces députés socialistes, toutes opinions confondues, en rejoignent d’autres pour assumer enfin ce pour quoi ils sont élus : agir pour le salut de la nation. Voter la motion de censure qui renversera le gouvernement Ayrault pour constituer, comme en Allemagne, une majorité d’union nationale, probablement dirigée au centre, justement celle que réclament les Français (voir les récents sondages).
 
A défaut les Français s’en chargeront, mais il faudra attendre encore 4 ans. Mais dans quel état se trouvera la France en 2017 qui n’aura d’autre choix qu’une solution extrême, tous les députés n’ayant pas osé cette démarche de salut public étant sanctionnés par les électeurs !
 
GBA
Le 05.07.2013
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jeudi 13 juin 2013

2017 : François BAYROU élu président de la République !



         2017 : François BAYROU élu président de la République !

Le 7 février 2012 notre site publiait un article « Une élection déjà jouée » qui annonçait avec une précision non atteinte par les instituts de sondage, les résultats des principaux candidats pour les 1er et 2ème tour de l’élection présidentielle. Utilisant une même approche analytique nous pensons, aujourd’hui, être en mesure d’annoncer l’élection de François BAYROU en 2017. Voici comment :



Rappelons tout d’abord les résultats obtenus par les 4 principaux représentants des courants politiques en 2007 et 2012 :

Jean Marie/Marine Le Pen  Sarkozy     Royal/Hollande   F Bayrou

2007
 1er tour    3.850.000             11.450.000   9.500.000         6.800.000

     2ème tour                                19.000.000   16.800.000


2012
 1er tour     6.300.000             9.450.000     10.000.000       3.275.000
Ajoutons que JL Mélenchon avait fait près de 4 millions de voix.
     2ème tour                                16.860.000     18.000.000


On a vérifié que dans les deux cas la qualification pour le second tour nécessitait au moins 9.000.000 voix.

Par rapport aux deux élections précédentes on peut déjà affirmer que Nicolas Sarkozy ne pourra concourir pour 2017, soit qu’il y soit contraint par voie de justice, soit que ses nombreuses "casseroles »finiront de le disqualifier. 
Ainsi les sondages actuels qui le font figurer en bonne place pour 2017 manquent singulièrement de pertinence. On peut, par contre, prévoir que la configuration du 1er tour 2017 sera marquée par la guerre des trois « François » et que les 4 principaux candidats seront :

2017
  1er tour    Marine le Pen    F.Fillon     F.Hollande      F.Bayrou


Examinons chacun des potentiels :
1°) Marine le Pen part d’un socle de 6.300.000 voix. Si l’on estime que les électeurs UMP constituent 3 composantes à part à peu près égales entre l’aile droite, l’aile modérée et l’aile sociale, 3 millions chacune, on peut considérer que le glissement de l’aile droite vers le Front National va se poursuivre et que 50% de ses électeurs iront se reporter sur elle dès le 1er tour, soit 1.5 millions de voix en sus.
Quant au front de gauche, qui totalisait 4 000 000 de voix au 1er tour de 2012, il verra une fraction de ses voix lui échapper et rejoindre le Front. Combien ? L’estimation est plus difficile mais on peut imaginer qu’ils seront une dizaine de %. Soit 500 000 voix. C’est donc sur un total de 2.000.000 de voix supplémentaires que pourra compter Marine le Pen, soit près de 9.000.000 de voix.


2°) François Fillon sera sans nul doute investi (il existe un accord secret entre lui et F.Copé qui a réalisé que ses chances étaient nulles pour 2017. A F.Fillon la candidature, à lui le parti pour…2022). Il n’a jamais concouru et ne dispose donc pas de socle mais d’un plafond, les 9.500.000 de voix de N.Sarkozy en 2012 amputées de 1.5 millions parties au Front National. Son score ne pourra dépasser les 8.000.000 de voix.

3°) F. Hollande avait fait 10.000.000 de voix au 1er tour de 2012. Il ne pourra pas renouveler cette performance. Il mène une politique économique contraire à son programme électoral. Elle va le conduire dans le mur et, tout comme l’UMP, les troupes socialistes (un bon tiers) vont quitter ses rangs pour se porter sur le candidat plus à gauche (Jl. Mélanchon ? mais qui ne pourra dépasser les 7 millions de voix). De plus Hollande ne pourra compter sur les voix centristes, comme en 2012, en raison de la présence d’un candidat
fortement marqué au centre, F. Bayrou.
Son score sera à peu près équivalent à celui de F Fillon, environ 8 millions de voix.


4°) F. Bayrou. Il va sortir renforcé de sa traversée du désert et son programme très marqué au centre va, enfin, rejoindre les aspirations des Français pour un gouvernement d’union. Mais il ne va pas commettre l’erreur de participer à un gouvernement socialiste et se contenter de rester dans une opposition constructive, celle du « vieux sage ». Son seul concurrent au centre est JL Borloo mais trop versatile et qui va sortir éclaboussé par le scandale « Tapie » outre son soutien à N.Sarkozy.
F.Bayrou va donc retrouver son socle du premier tour 2007, soit 6.800.000 de voix. Il ne lui manque qu’un peu plus de 1.2 millions de voix pour dépasser les scores des deux autres François (Hollande et Fillon). Gageons qu’il va les trouver en proportion à peu près égales sur sa droite et sa gauche, total 1.5 millions de voix. Projection, 8.300.000 voix.

Projection 1er tour 2017

Marine le Pen      F. Fillon        F. Hollande         F. Bayrou
9.000.000            8.000.000       8.000.000           8.300.000
 
 
C’est donc un duel Marine le Pen / François Bayrou qui se dessine pour le second tour 2017. Et c’est le vote dit « républicain » qui va finir par jouer en sa faveur. Il pourra compter, au 2ème tour, sur l’essentiel des voix socialistes et une moitié des voix UMP, qui vont le propulser à près de 20.000.000 de voix au 2ème tour. Marine le Pen approchant les 15 millions restantes. L’abstention atteignant des sommets, fera le reste.


 GBA
Le 13.06.2013

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