vendredi 23 novembre 2012

ELECTIONS A L’UMP : PAS DE VAINQUEUR, QUE DES VAINS CULS !


Il y a 6 mois (le 28.05.2012) je publiais, sur ce site, un article « la droite la plus bête du monde », à propos de l’UMP. Au lendemain de la pantalonnade électorale d’hier, je l’ai relu. En voici un extrait, assez pertinent. 
« ...Mais un certain Sarkozy pensa que les temps nouveaux étaient venus et qu’il pourrait s’affranchir de ces règles de droite. Le yacht de Bolloré, la soirée du Fouquet’s,    le    mariage    à    l’Elysée    avec    une    « people »...    autant    de comportements qui révèlent cette rupture et, pour tout dire, une forme de bêtise que Guy Mollet dénonçait sur sa droite. Et avec lui ses suiveurs. Les vizirs qui veulent être « califes à la place du calife ».
Parmi les principaux, François Fillon au profil si bas que l’évènement improbable qui le propulserait sur le devant de la scène lui passera largement au dessus de la tête. Un autre François, Copé, jouant les « eunuques de harem » avec l’UMP, là où se trament tous les complots. Et que dire d’un Alain Juppé, « le meilleur de la droite » (quid des autres !!!) qui ira échanger son maigre retour de crédit contre un malheureux plat de lentilles ministériel !
Gageons que la bagarre qui va s’ouvrir entre eux ne sera pas indigne des coups de bâton de Polichinelle. »
Prolongeons notre exercice de voyance jusqu’en 2017 : 
-    François Fillon hors course, par ce maigre résultat, 
-    Jean François Copé, qui roulait pour Nicolas Sarkozy, hors course. Il s’est
bien révélé « l’eunuque du harem ». 
- Ce qui met l’ancien président hors course à son tour, car ce mic-mac électoral loin de lui profiter ne fait que consacrer sa énième défaite électorale et, qui plus est, au sein de son propre parti ! Il s’affirme de plus en plus comme le « loser de droite ».
Quand à l’avenir de l’UMP, il n’y en a pas ! Elle a déjà perdu son aile gauche avec Borloo et elle va perdre son centre droit qui va se constituer de manière autonome, sous l’égide de Fillon. 
Quand à son aile droite elle va, pour moitié, être avalée par le Front National.
La droite française est bien, décidément, la plus bête du monde !!!

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UNE PARTIE DE « TROMPE COUILLON » A l’UMP


Décidément les acteurs de la vie politique en France nous donnent du « fil à penser », ces temps ci. Mais il faut bien reconnaître que les errements de la droite sont pain béni, à la grande satisfaction de la gauche qui peut aller aux siens, impunément. Nous sommes donc forcés de rebondir sur notre précédant article, « Elections à l’UMP, pas de vainqueur que des vains culs !», pour comprendre le dessous des cartes.
On entend partout, journalistes, commentateurs et chroniqueurs nous expliquer, « c’est la haine entre Copé et Fillon qui est au centre. L’UMP va finir par imploser sous les deux courants » (ou exploser suivant le point de vue). Or il s’agit d’une analyse journalistique, forcément superficielle. Non pas que les deux acteurs fassent semblant, mais ils sont les arbres qui cachent la forêt.

A droite (et pas seulement à droite) tout le monde s’accorde à penser que François Hollande a si mal commencé son mandat que ses chances pour 2017 sont nulles. Par les temps qui courent les électeurs ont la sanction facile. Que donc ils (la droite) ont toutes les chances de l’emporter. Mais qui ? Quatre acteurs (et non pas deux) sont en lice. Copé, Fillon, Juppé et... Sarkozy. Ainsi le jeu de « trompe couillon » Fillon – Copé n’est destiné qu’aux couillons. Voyons comment les cartes sont battues.

Jean François Copé est porteur d’une double casquette, la sienne et celle de Sarkozy. C’est en enfourchant le cheval de ce dernier qu’il est arrivé à faire jeu égal avec Fillon. Tous ses soutiens sont, du reste, des proches de l’ancien président et il a mis à profit le noyautage du parti fait par Nicolas pour arriver à ses fins. Mais il se sait distancé par Fillon en matière de sympathisants de droite, raison pour laquelle il s’est fait « garde place » de Sarkozy qui l’emporte sur eux deux. Mais avec une arrière-pensée. Si un accident de parcours survient a Nicolas (procédures en cours ?) il sera son remplaçant. Sinon il patientera au poste de premier ministre, en attendant son tour.

Nicolas Sarkozy sait tout cela et il a deux choses à faire au cours de 5 prochaines années : éviter les chausses trappes judiciaires (Bettencourt, Karachi, ect...) et « tuer » celui qu’il croit être son seul adversaire, François Fillon. Et il n’est pas mécontent de voir ramener Fillon au niveau de Copé. Mais deux choses viennent de le contrarier : un risque d’implosion de l’UMP qui le priverait d’un outil incontournable, et le retour inattendue de Juppé sur le devant de la scène.

François Fillon hait Nicolas Sarkozy, bien plus que Copé. Il le hait depuis 5 ans, depuis que Sarkozy l’a traité comme quantité négligeable. C’est du reste l’erreur majeure de Sarkozy : il ne faut pas mépriser les autres en politique. Fillon l’avait déjà menacé, au vu de ses meilleurs sondages, de se présenter contre lui lors de la dernière élection. C’est pourquoi il est resté premier ministre. Il a, aujourd’hui, la réaction du faible qui se révolte. Il ne permettra pas que Sarkozy, via Copé, l’emporte à la présidence du parti, quitte à saborder l’UMP. Et il vient de conclure, dans ce but, une alliance avec Juppé.

Juppé n’aime aucun des trois autres protagonistes et, coup de chance, les derniers évènements le servent. Il avait joué avec finesse le « j’ai déjà été président de parti et je ne le souhaite plus» et s’était mis de coté en pariant sur les évènements. Qui iront au-delà de ses espoirs les plus fous. Il est le seul à pouvoir empêcher l’implosion de l’UMP et le voilà qui s’impose comme arbitre entre Fillon et Copé, qui s’éliminent d’eux-mêmes et voient leurs statures réduites sous celle du sage de Bordeaux. Ne reste plus en lice que Sarkozy. Mais contre lui Juppé a un allié objectif, Hollande. Et il n’a aucun doute que ce dernier saura faire trébucher l’ancien président.

Et voici le dessous des cartes : Juppé contre Hollande en 2017 ! Mais c’est la limite de l’exercice puisque Marine le Pen contre Hollande est aussi écrit dans notre marc de café.

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mercredi 21 novembre 2012

TRIPLE A POUR GOGOS !


Nos dirigeants politiques, de droite comme de gauche, se sont à nouveau laissés bernés par la décision de l’agence de notation « Moody’s » de baisser d’un cran la note française, de AAA à AA1. Les uns blâmant l’équipe gouvernementale précédente (Moscovici) tout en renouvelant leur profession de foi au marché, les autres (les frères ennemis Fillon, Copé) faisant porter la faute aux 6 mois « catastrophiques » de la nouvelle équipe dirigeante. Mais tous de rendre compte à la même autorité et venir s’y justifier : le marché !
Il vaut mieux prendre un peu de recul pour s’assurer qu’on n’a pas dit d’âneries. Voici ce que nous écrivions en septembre 2011 à propos des ânes (voir « Triple A pour triples ânes !»)

« La pensée unique prône une politique vertueuse de réduction des déficits, partout. La rigueur. C’est la troisième sottise de nos dirigeants (il n’est pas sot d’être rigoureux mais il est sot de l’être à contretemps), après leur aveuglement de 2007/2008 et le recours massif au crédit. C’est aussi celle du FMI et de sa nouvelle directrice, la marquise de Touvatrébien.
Mais cette politique est vouée à l’échec, pour trois raisons :
- la première est qu’elle ne donnera aucun résultat en matière de résorption de la dette. Prenons un exemple et admettons qu’un Etat comme la France soit en mesure de dégager un excédant budgétaire de dix milliards d’euros par an (hypothèse hautement improbable puisque le déficit actuel est de l’ordre de dix fois plus, près de cent milliards d’euros). Il faudrait 180 années d’efforts constants pour venir à bout de l’endettement. Est-ce vraisemblable ?
- La seconde est que cette politique provoquerait une récession générale des Etats et ainsi le remède serait pire que le mal et la dette ne ferait que croître. On l’avait déjà constaté en 1929. Il faudra la seconde guerre mondiale pour voir le monde sortir définitivement de la grande crise des années 30.
- La troisième est qu’une telle politique finirait par engendrer des cataclysmes sociaux dont nul ne saurait dire où ils nous conduiraient.
Et nous avons déjà sous les yeux le constat de ce triple échec : la Grèce (dont l’aide fournie par les autres Etats européens est une autre ineptie. On endette des Etats déjà endettés pour venir au secours d’un Etat hyper-endetté, 350 milliards d’euros, qui ne pourra rembourser ni les uns ni les autres). C’est ce qu’on appelle le nivellement par le bas... »

Mais, objecterez-vous, comment se fait-il que les Etats trouvent toujours à emprunter sur les marchés ? N’est-ce pas, justement, parce que la politique que vous dénoncez ici est, au contraire, seule à les rassurer ? Poser la question c’est y répondre.

Et voici la réponse qui a échappé à la plupart !

Il faut d’abord comprendre ce qu’est le « marché ». La réunion de tous les acteurs économiques sous une même bannière : «l’argent». Et il faut savoir que «l’argent» est le seul véritable agent fédérateur sur la planète. Il transcende les Etats, les religions et les races et ainsi crée une véritable intelligence collective (un peu à l’image d’Internet, du reste mise à contribution). Ce que la force, la diplomatie et la politique n’ont su faire, lui l’a fait. On comprendra par là qu’il l’emporte partout, sur tout et tout le temps, en particulier sur les acteurs politiques qui même au sein d’une nation, voire d’un parti, n’arrivent pas à s’unifier. Voilà comment il finit pas imposer sa loi aux politiciens dont seuls ceux qui s’en font les serviteurs (les anglais, les allemands) trouvent grâce à ses yeux. C’est ce que le marché a fait signifier à François Hollande qui vient d’en accuser réception lors de sa dernière conférence de presse.
Après Sarkozy, de pourfendeur il vient d’inscrire son nom au « rôle » des serviteurs.

Mais le «marché» à deux talons d’Achille. Les crises cycliques de l’économie et la monnaie. 
1°) Les premières il ne les contrôle pas mais savait en tirer profit, mais pas de l’actuelle. Comment placer l’excédant de liquidités en période de récession durable et où trouver la sécurité requise ? Une seule réponse, les Etats. C’est la seule structure durable et fiable qui s’offre au « marché » en cette période de troubles.
Il va donc souscrire les emprunts d’Etat n’étant pas même tenu des échéances puisque librement négociables à tout moment. Ce n’est donc pas tant le plafond de l’endettement qui lui fait souci, que la capacité de l’Etat à faire face à la charge d’intérêts (50 milliards par an pour la France).
Et voici ce qui explique sa pression constante pour forcer les Etats à pratiquer une politique d’austérité : que le premier servi par la collecte des impôts soit le poste budgétaire du « marché », la charge des intérêts.

2°) La monnaie est le second talon d’Achille du marché. Il a longtemps été victime de ses manipulations (c’était même le seul domaine où le politique l’emportait sur lui). Mais là aussi, en particulier avec la création de l’euro, le marché à réussi à canaliser ce paramètre qui lui échappait. Interdire aux Etats sa manipulation (traités de Maastricht et de Lisbonne) au nom d’une idée reçue et généreuse, l’inflation est la ruine des « petites gens ». En réalité l’inflation était la ruine des prêteurs et donc des marchés.

Les Etats, comme les marchés, ne peuvent rien (ou pas grand- chose) face aux grands cycles économiques (Kondratieff), ils sont des « tsunamis ». Par contre ils ont encore en main, s’ils le veulent, la monnaie. Et nous le redisons à nouveau en vertu du principe que les idées sont comme les clous, plus on tape dessus plus on les enfonce.
Il est trop tard pour sortir de la crise par la politique d’austérité réclamée par les marchés, à son seul profit. Il est par contre encore temps de sortir l’euro de sa boite et le stylo de sa poche pour amender les traités européens signés par des ânes aux ordres du marché.

lundi 19 novembre 2012

ABOUT “THE ECONOMIST” POINT OF VIEW

It does work likewise, with individuals and peoples. Infancy trauma memory is engraved in indelible manner in the unconscious. And there are two laws on which everyone should meditate: 
1°) this unconscious memory is proportional to trauma intensity,
2°) intellectual development (individual or collective) is conversely proportional to this memory impact on behaviour. The weaker the intellectual development the stronger this unconscious memory would affect the behaviour. The result is an inferiority complex which, often, may activate an aggressive attitude (see Islam fundamentalists).

If individual memory doesn’t last more than a simple life, peoples memory survived thanks to experience and innate passed on, from generation to generation, for a surprising long time (thousand years). So all peoples who, once, have been dominated (and this did happen, one day or another, to alls) will keep this domination complex in memory. All the more acute since this domination has been traumatic.
The immemorial Polish hate for Russian or German peoples is a testimony. Conversely there is no resentment from Gallic peoples (the ones who became French) versus Roman peoples (actually Italians) because this colonization has been soft and advantageous to the colonized peoples.

I often question myself about the outburst of popular English news paper against France and French peoples for any pretext. Last was the article by “the Economist” about French economy and previous the pictures of Kate MIDDLETON (princess of Cambridge) naked nipple taken in France by French “paparazzi”.

No question about what’s go wrong with French economy. We “Omnibus edition”, are hardly critics about it (see our articles). Particularly toward previous French president and his policy. But England is not in better shape. Probably worse. Why “the Economist” didn’t make the balance between both ?
 
We alls (French and British peoples) have tendency to forget that England has been, a long time ago, a former French colony for, at least, two centuries following the duke of Normandy conquest (1066). His successors “Plantagenêts” (a typical French family name) sharing their time between France and England.

As a consequence of the conquest the Saxon peoples were brutally deprived of their lands to the benefit of the invaders who, in addition, imposed their French language and their French laws. See the popular Robin hood myth, the brave Saxon who resist to brutal king John (Plantagenêt), unworthy brother of Richard heart of lion, who... never set foot in England !

And today the only ones to be proud of their French origins are the oldest families of the English nobility who’s name are still French and who are looking, with a bit of condescension, to those recent incoming “Hanover’s”, cousins of Saxons, both origins from poorly civilised Germany, to be set, by chance, on the English throne.

And if the Windsor’s (their brand new name) are so popular in England it’s, mainly, because they have no links with France and the ancient masters of England. Moreover their blood being gradually mixed up with commoner Anglo-Saxon blood (see Kate Middleton) to be melt into the ancestral Saxon community, now in command.

This has been the main reason for perpetual wars lasting between the two countries, the revenge to humiliation. But after a five hundred years war we have now, already, a two hundred years peace, not enough to get rid of past. And weapons have been replaced by insults, such as “the Economist” article, which has to be considered some sort of improvement.

vendredi 16 novembre 2012

UNE REVOLUTION EN EUROPE ?

Au lendemain de la conférence de presse de François Hollande on ne peut qu’être consterné. Non pas qu’il ait démérité dans sa prestation. Au contraire, il l’a parfaitement maîtrisée, bien mieux que son prédécesseur. Non, la consternation vient d’un constat, il a été convaincu (par qui?) de reprendre et poursuivre la politique imbécile à laquelle son prédécesseur s’était aussi rallié sous la pression de l’Allemagne. Rappelons en les fondamentaux : ne pas avoir recours à la planche à billet, réduire les dépenses, augmenter les recettes.
Mais, c’est bien connu, l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Un instant nous avions pensé qu’il pouvait être cet homme providentiel qui sortirait l’Europe des « bonnes intentions » figurant dans les esprits et les traités (de Maastricht et de Lisbonne), à propos du fonctionnement de la BCE. Et voici ce que nous prédisions, le 8 septembre 2011 :
«... Il faut donc supprimer la liaison à haut risque « marchés – Etats » et la remplacer par une liaison plus apaisée « banques centrales - Etats », comme par le passé. Pour ce faire il suffirait de rembourser les créanciers des Etats en émettant la contre-valeur monétaire de leurs créances.
Remplacer le billet à ordre portant intérêts et échéancier, par un billet à ordre ne portant ni l’un ni l’autre, la monnaie. Comme le faisait nos anciens. Après tout il ne s’agit que d’un simple échange de billets à ordre.
 
Quelles conséquences. On l’a vu de l’inflation va être créée, beaucoup d’inflation. Mais en fait elle est déjà là, latente, ces crédits, qui ne pourront jamais être remboursés, ont déjà changé de nature. Ils sont de la vraie fausse monnaie. Cette inflation va conduire à une forte dévaluation des deux monnaies de réserve ce qui, parmi les inconvénients, aura pour avantage de contribuer au rééquilibrage des échanges avec les pays émergeants et aider les zones euros et dollar à sortir de la récession qui les guette (la Suisse, pour des raisons opposées, vient d’émettre une grande quantité de francs suisses pour faire baisser le cours de sa devise, très recherchée, d’au moins 20% contre l’euro, et retrouver ainsi de la compétitivité).
 
Conclusion. 
Un peu de bon sens et de prospective nous montrent que cette troisième voie finira par s’imposer, non par la volonté des hommes mais par la force des choses. C’est une simple question de temps. Alors on verra de nouveaux dirigeants, comme il en a toujours été en temps de crise (exemples de Clemenceau, Roosevelt ou Churchill) surgir et remettre de l’ordre en imposant leur diktat. A moins que ce ne soit les peuples, eux-mêmes, lassés de tant de sottise qui finissent par imposer leur volonté. Quoiqu’il en soit le mouvement partira d’un des principaux Etats de l’Europe qui, sous la menace d’une sortie de l’euro, forcera les autres Etats, sous pression de leur population, à suivre. Et dans la foulée le dollar
s’alignera
... »*

Non, Hollande ne sera ni Clémenceau, ni Roosevelt, ni Churchill. Sans vision, tout juste le successeur de Sarkozy. Les tensions économiques sont telles, aujourd’hui qu’il,
- ne pourra réduire les dépenses, 
- ne pourra augmenter les recettes. 
- Par contre, comme pour son prédécesseur, les déficits vont mécaniquement se creuser (rappelons que la France occupe déjà une première place, peu enviable, en Europe, celle de premier emprunteur).
 
Il faut mettre au crédit de l’Europe, depuis 60 ans, deux réussites et seulement deux :
la disparition des guerres, à l’ouest,
- la création d’une monnaie unique, qu’elle a même su imposer au monde comme seconde monnaie de réserve. Mais par des traités imbéciles elle s’est privée de la seule arme qui peut encore la sauver, l’euro. 
Conséquence : 
la crise financière s’est, d’ores et déjà mutée en crise économique. La prochaine mutation sera, nécessairement, politique, ce qui veut dire que ce seront les peuples qui vont s’emparer directement du sujet, et non plus les « experts ». Avec brutalité. Et nous n’aurons pas long à attendre, juste l’année qui s’annonce, 2013 !**

* Extrait de « Triple A pour triples ânes »
**voir aussi, du même auteur, l’article « 2013, l’année terrible »

lundi 12 novembre 2012

LA COMPETITIVITE ET LE CONCERT DES GRENOUILLES


Par une belle soirée d’été, si l’on est proche d'une mare, on entend les grenouilles coasser à l’unisson. Le pauvre Louis Gallois a du être grenouille dans une autre vie pour avoir pondu un rapport à l’unisson des grenouilles patronales qui, depuis la fin de l’été, coassent « compétitivité, compétitivité ». Après les 300 mesures du rapport Attali (mort né), en voici 22 mesures destinées à enfoncer des portes ouvertes sur... rien. Pour sauver les entreprises il faudrait 40 milliards de baisse de charges salariales, clament les uns ! 30 suffiront écrit- il ! Et le gouvernement d’en retenir 20, pour... 2014.
Et pourquoi 40, qui ne sont que 3% de la valeur ajoutée (1 200 milliards d’euros) du PIB français ? Veux-t-on nous faire croire qu’en réduisant de 3% le coût de nos biens et services les entreprises françaises seront capables de tailler des croupières aux produits allemands et chinois sur les marchés mondiaux ? C’est prendre le gouvernement et les Français pour des c..., (et qui n’est pas loin de réussir) et creuser un peu plus les déficits.
Mais quels produits, quand l’industrie française, depuis des décennies, est à court d’innovations ? Avec des dirigeants en place qui ne sont que de simples financiers, incapables d’imaginer, de concevoir et mettre en œuvre, comme on sut le faire les industriels allemands. Et pour cause, lesquels d’entre eux sont ingénieurs, chercheurs, inventeurs ? Existe-t-il un seul créneau ou la France
industrielle d’aujourd’hui se distingue? L’automobile? La machine outil? L’électronique ? L’informatique ? Seule, peut être, l’aéronautique. Mais EADS n’est pas toute la France et beaucoup d’Europe. On prête au chancelier Schroeder d’avoir été l’artisan du succès allemand. Mais il n’en fut qu’un maillon, minuscule. Le challenge est venu de beaucoup plus loin, d’aussi loin que la seconde guerre mondiale. Les canons et les chars allemands n’étaient-ils pas, tristement, réputés sur les champs de bataille ?
 
Non, le choc de compétitivité tant espéré, ne figurera que sur la page de couverture du rapport. Et les mots sont le seul domaine où la compétitivité de la France reste en pointe. Il faut des ingénieurs, des chercheurs, des inventeurs à la tête des industries françaises. Pas des « phraséologues ». Et en admettant, ce dont je doute, que la prise de conscience se fasse aujourd’hui, il faudra une génération avant de toucher les premiers dividendes. Notre retard n’est pas de dix ans, mais de vingt cinq ! Résultat, pas d’autres moyens que de tricher pour gagner du temps et survivre jusque là. Avec le seul atout qui nous reste, l’euro. Mais il devra subir une petite révolution qui passe par une révision, des traités européens (Maastricht et Lisbonne).
 
Dans « Triple A pour triples ânes » qui fut, parait-il, sur le bureau du président j’avais développé cette problématique. Les premiers actes de début de quinquennat m’ont fait espérer. Six mois après j’ai le sentiment que le nouveau président n’a rien appris ni rien oublié de son prédécesseur. A quoi bon en changer alors ? Et le sympathique « ministre du redressement productif » risque fort de finir « ministre improductif du redressement ».

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vendredi 2 novembre 2012

Extrait de « la vie amoureuse de Justin Aimé de Bonichon »


... Comme savent l’amener les femmes la question du mariage vînt, un jour, à se poser. Mais je n’y étais pas prêt et répondais ni oui ni non, renvoyant l’échéance à toujours plus tard. Mes arguments étaient valables, les études, le service militaire... 
Cette question délicate est, le plus souvent, un objet de conflit entre les femmes et les hommes. Mais les uns comme les autres en ignorent la cause profonde : la mutation des premiers groupes humains. Ici je veux ouvrir une parenthèse anthropologique.

L’homme est un mammifère et, comme chacun sait, il en a toutes les caractéristiques et le comportement. Il est donc sujet au comportement dit du « mâle dominant » ou, du moins, celui d’un mâle qui voudrait dominer. Par essence le mâle est polygame. Et, du reste, dans de nombreuses cultures, il l’est encore. Mais pour obtenir la paix sociale chez les mammifères bipèdes il fallait permettre au plus grand nombre de pouvoir s’accoupler. Cas des singes bonobos, très proches de l’homme.
C’est donc la recherche de la paix sociale qui a donné naissance au « à chacun sa femelle » ou monogamie, formalisée dans le rituel du mariage. Le mariage est donc bien une invention sociale, mais contraire à la nature de l’homme, pris en tant que mâle.

Pour celle qui n’est encore que la femelle, plus mammifère que l’homme, elle avait toujours accepté passivement le mâle dominant, porteur des meilleurs gènes du groupe, chaque fois qu’il venait s’accoupler à elle. Mais peu à peu le besoin de la paix sociale au sein des premiers groupes humains s’est opposé à ce qu’il y ait un mâle dominant, au contraire des autres mammifères.
A défaut de mâle dominant, au surplus, difficile à identifier au sein d’un groupe dans lequel les confrontations entre mâles se faisaient de plus en plus rares, la femelle va finir par conquérir la maîtrise du choix (car c’est elle, au final, qui va orienter le choix) quittant ainsi son statut de femelle pour devenir femme. Et c’est en tant que femme qu’elle va pouvoir faire valoir sa demande d’exclusivité. Pourquoi ?
 
C’est que l’ancienne certitude du temps des mâles dominants a disparu. La semence du partenaire qu’elle s’est choisie sera-elle à la hauteur de ses attentes, en qualité et quantité ? Elle ne peut donc plus courir le risque de l’ancien partage du reproducteur. Elle a besoin d’« exclusivité spermatique » pour garantir sa mission génitrice. Et c’est là que la nouvelle institution du mariage va la servir.
 
Pacte à deux auquel le groupe va se joindre pour lui apporter sa caution et ses interdits afin de lui procurer le maximum de stabilité. La femme s’est donc faite prosélyte d’une institution, au départ destinée à garantir la paix sociale, mais à laquelle elle finira par y ajouter le monopole du partenaire. Il faut remarquer que cette étape, aujourd’hui largement majoritaire, n’est pas encore totalement accomplie dans tous les groupes humains, preuve qu’elle est récente.
 
Cette alliance objective entre la femme et la société est ainsi devenue le meilleur garant de la paix sociale au sein du groupe et sa perpétuation, mais pas seulement. D’acquis le mariage est devenu inné chez les femmes, et uniquement les femmes, car forcé de s’inscrire dans le patrimoine génétique pour garantir la procréation.
Pas chez les hommes mâles où il est resté contraint.
 
Évidemment, à l’époque, j’étais à cent mille lieues de ces réflexions. Je voulais simplement conserver ma liberté, en particulier en matière sexuelle, en ignorant que ce qui dictait ma conduite venait du fond des âges.

J.A. de Bonichon (tiré de « la vie amoureuse.. »

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