mardi 26 février 2013

L'AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS







                                  L’AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS

Il est intellectuellement satisfaisant, mais aussi déprimant, de rappeler ce que nous écrivions dans un petit essai publié sur le net dès le 8 septembre 2011,
"Triple A pour triples ânes », qui fut, parait-il, sur la table du candidat HOLLANDE :
 
"La pensée unique prône une politique vertueuse de réduction des déficits, partout.
 La rigueur. C’est la troisième erreur de nos dirigeants dépassés par
 la situation (s’il n’est pas sot d’être rigoureux, ça l’est de l’être à contretemps),
après leur aveuglement de 2007/2008 et le recours massif à l’emprunt.
C’est aussi celle du FMI et de sa nouvelle directrice, l’ex marquise de Touvatrébien.

Mais cette politique de rigueur est vouée à l’échec, pour trois raisons :

-la première est qu’elle ne donnera aucun résultat en matière de résorption de la dette. Prenons un exemple et admettons qu’un Etat comme la France soit en mesure de dégager un excédant budgétaire de dix milliards d’euros par an (hypothèse hautement improbable puisque le déficit actuel est de l’ordre de dix fois plus, près de cent milliards d’euros).
Il faudrait 90 années d’efforts constants pour venir à bout de la moitié de l’endettement. Est-ce vraisemblable ?

-La seconde est que cette politique provoquerait une récession générale des Etats et ainsi le remède serait pire que le mal et la dette ne ferait que croître. On l’avait déjà constaté en 1929. Il faudra la seconde guerre mondiale pour voir le monde sortir définitivement de la grande crise des années 30.

-La troisième est qu’une telle politique finirait par engendrer des cataclysmes sociaux dont nul ne saurait dire où ils nous conduiraient ».

Après que soit en voie de confirmation (même en Allemagne) notre deuxième proposition voici, qu’après la Grèce, les élections générales italiennes des 24 et 25 février annoncent l’arrivée imminente de la troisième.
L’effondrement du candidat « MONTI », candidat de l’Allemagne, de la  Commission europénne et de la pensée unique « la rigueur coute que coute" et la montée des candidats populistes anti européens sonnent l’alarme. Quid de nos propres dirigeants ? Pas mieux lotis que MONTI ! Nicolas SARKOZY, homme lige d’Angela MERKEL y doit son échec, mais aussi son successeur, François HOLLANDE, dont on pouvait espérer qu’il avait su tirer la leçon… Mais force est de constater qu’il ne l’a pas fait et qu’il conduit l'économie française droit dans le mur.Rappelons la cause de tout le mal, pourtant facile à identifier (outre l’incurie financière habituelle de nos politiciens) «… la cause de tout le mal : cet alignement (sur l’Allemagne) et ces traités (articles 104 et 123 des traités de Maastricht et de Lisbonne) dont la rédaction avait été confiée à des QI négatifs, ratifiées par d’autres, non moins négatifs. Avec pour effet, précipiter dans les bras des prêteurs privés les Etats signataires. Et, pour résultat la crise financière de l’euro et ses effets secondaires sur l’économie européenne (et mondiale) » 
(article de septembre 2012).
A défaut, pour nos politiciens, de traiter ce problème à la racine, voici comment les choses devraient se présenter, en prospective :
"Un peu de bon sens et de prospective nous montrent que cette troisième voie (inversion des articles 104 et 123 des traités européens) finira par s’imposer, non par la volonté des hommes mais par la force des choses. C’est une simple question de temps. Alors on verra de nouveaux dirigeants, comme il en a toujours été en temps de crise (exemples de Clemenceau, Roosevelt ou Churchill) surgir et remettre de l’ordre en imposant leur diktat. A moins que ce ne soit les peuples, eux-mêmes, lassés par tant de sottise qui finissent par imposer leur volonté. Quoiqu’il en soit le mouvement partira d’un des principaux Etats de l’Europe qui, sous la menace de déclencher une crise de l’euro, forcera les autres Etats, sous pression, à suivre ». (« Triple A pour triples ânes », septembre 2011).
A l’époque nous pensions à la France et HOLLANDE, mais l’Italie pourrait bien être cet Etat ?

GBA
Le 26.02.2013
 
 Email : correspondance@editiondelomnibus.com

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dimanche 24 février 2013

LA CROIX ET LE CROISSANT





  LA CROIX ET LE CROISSANT



Voilà tantôt huit siècles que la paix était là,
oubliée la guerre de la croix, du croissant
non tant par conviction que faute de combattants
et que de ces tueries le monde en était las.
 
Mais gare au feu qui patiente sous la cendre
la foi choisit le fer plutôt que goupillon
c'est par glissement d’ailes, tels de noirs papillons,
qu'il vint se rallumer un onze de septembre.
 
"Hé quoi donc! » s’exclama le chef des Amériques,
 "voyez qui nous attaque, qui répand notre sang.
Il nous faut faire la guerre, Dieu choisira son camp 
Sans qu'il soit nécessaire de sortir nos reliques ! "


Et le combat reprit au pays de l’Euphrate
avec lui le massacre de bien des innocents
avant d’étendre son feu au reste de l’Orient
et même jusqu’à l'Afrique où le conflit éclate.
 
En ce temps là était un roi en Franconie,
de l’espèce manchot mais non point empereur,
ignorant la charia, son régime de terreur,
qui vint prêter main forte au régime honni.
 
Il s’était fait l’ami d’un petit dictateur
un souverain bien fol au désert de Libye
avant lui être hostile, non tant point par lubie,
que parce qu’il en était signalé débiteur.
 
Il fit donc alliance de la gens islamique
pour combattre l’ennemi qui leur était commun
l’un naïf, fournissant les armes que demain
les autres retourneraient pour lui en faire la nique.

Et la mort du tyran le tira du tracas,
de se voir exposé à une risquée dénonce,
mais laissa pires tyrans et leurs fausses annonces
s’emparer du pouvoir pour dicter leurs fatwas.
 
L’action irréfléchie profita au djihad
qui répandit bientôt, comme trainée de poudre
de Tunis au Mali, aussi vite que la foudre,
son programme de terreur né d’un esprit malade.
 
Verra-t-on dans ce monde le retour des croisades ?
Grâce au ciel, le pouvoir n’est plus pour gens de foi !
C’est l’argent, aujourd’hui, qui nous dicte sa loi
qui n’aime ni la guerre ni toutes ses embuscades
 
L’enfer est, nous dit-on, plein de bonnes intentions.
C’est donc la Franconie qu’il a élu pour siège
où nombre de nos rois ignorent encore le piège
où va chuter l’esprit quand chargé d’émotion.


GBA à la Fontaine
le 24.02.2013

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mercredi 20 février 2013

LA COUR DES CONTES


      LA COUR DES CONTES


Au beau royaume de Franconie
les jours gris succédaient aux jours gris.
La misère et toute sa vilénie
était cause que tous en soient marris
 
Fallait-il accuser l'ancien roi
si fort prodigue des derniers d'autrui?
Ou le nouveau, sans désarroi,
qui pressait ses sujets tels des fruits?
 
Il existait, dans ce beau pays,
un conseil pour avis des nigauds
mais aucun n'en recueillait l'avis
au grand dam d'un dénommé Migaud
 
Il était conseilleur, pas payeur,
comment exister dans cet état?
Il voulut en prendre la gageure
qu'il saurait bientôt franchir le pas
 
Il se répandit dans la ville
disant à qui voulait l'entendre
qu'il faudrait bien être imbécile
pour ne pas les dépenses suspendre.
 
Et d'ajouter, pour bonne mesure,
comme si cela ne suffisait pas,
qu'il serait d'excellent augure
des impôts en augmenter le tas.
 
"Voyez ces aides aux familles
qui pèsent aux finances du roi
ce ne sont point des peccadilles
il faut en diminuer les droits"
 
"Faisons ce que dit le conseilleur"
dit le roi à la cassette vide
"au pain sec nos ministres hâbleurs
et taxons ce bon peuple placide"
 
Mais ce bon plan tourna vinaigre
car qui pourrait raser un tondu?
Et le climat vira à l'aigre
quand sonna le réveil des cocus
 
C'est ainsi que fut prise la Bastille
par belle journée de quatre vingt neuf,
quand las d'être pris pour une bille
le bon peuple cessa de faire l'oeuf.

Economie n'est pas science,
prenons garde à ces conseilleurs
qui n'ont cure des contingences
qui dictent l'art au gré de l'humeur.
 
Ne recommandons pas les mesures,
qu'hier on ne sut appliquer,
Il n'est de méthode moins sure
que prendre le présent pour passé.
 
 
GBA à la Fontaine
Le 20.02.2013