dimanche 26 janvier 2014

CONTES ET FABLES DE L'OMNIBUS



                                  

                                    

                                         CONTES ET FABLES DE L’OMNIBUS

                                           

                                            de l’an de grâce 2013

 

                                              GBA à la Fontaine

 extrait de l'ouvrage "Contes et fables de l'omnibus 2013" bientôt disponible!!!


 

 

                           Email : correspondance@editiondelomnibus.com

                                           www.editiondelomnibus.com

 

LE DINDON ET LE COQ

Un dindon fut élu roi de la volaille

après maintes promesses à la gens volatile

assuré qu’il était de l’humeur versatile

des électeurs à plumes valant moins que piétaille.




Les promesses n’engagent que ceux à qui on les fait.

Il se dépêcha donc par oublier les siennes

et profiter du poste, advienne quoique advienne,

avec droit de cuissage prévu à cet effet.




Le plus clair de son temps passé au lit des dindes,

répudiant la première, cocufiant la seconde

avec une troisième, joliment teinte en blonde,

qu’on ne pouvait penser être venue des Indes.




Un jeune coq ambitieux qui avait concouru

reçu de ce dindon le ministère des plumes,

haute charge de police dont il s’en fit costume,

le visage austère et la mine bourrue.




Ce poste était pour lui le meilleur des tremplins

pour succéder au gallinacé volage,

opta donc l’opposé de ses us et usages

pour se rendre populaire des nobles et des vilains.




Pourvu d’informateurs partout dans la basse-cour

rien n’échappait à sa grande vigilance,

ainsi sut du dindon son absence de prudence

de ses sorties nocturnes pour aller faire sa cour.




« Sire je n’ai point pouvoir m’opposer à vos fêtes

mais au moins permettez que je porte protection

à votre majesté et lui fasse suggestion

de faire comme l’autruche, au moins cacher la tête ! »




« Chantecler tu es de bon conseil » dit le roi

« je vais de ce pas mettre un pot sur ma tête,

et nul ne saura mot de mes sorties secrètes ».

Comment pouvait-on être si naïf, maladroit ?




Car, de bien entendu, le coq diffusa la nouvelle

qui servait son image puritaine et sévère

par contraste d’un dindon à la mine pépère

découvrant la belle vie auprès de jouvencelles




Prenons garde de gouter aux dindes de Noël

bien au-delà du temps, jusqu’à la fête des rois.

Un dindon y perdit le pouvoir et ses droits

au profit d’un jeune coq au bec enduit de miel




L’histoire de France est remplie de tels niais,

Louis le fainéant par Capet supplanté,

Jacquot l’indolent par Nico confronté

François le débonnaire, Manu l’Aragonais !

 

GBA à la fontaine

10.01.2014

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