Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »
LE BIDE
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô mollesse ennemie
N’ai-je donc tant vécu que pour voir l’infamie
de qui me promettait bien des travaux guerriers
et pour voir en cent jours flétrir tous ces lauriers ?
Celui que, aujourd’hui, si peu de gens admirent
celui qui, par faiblesse, fait vaciller l’empire
après s’être couronné, s’être pris pour un roi
trahit donc ses promesses et ne fait rien pour moi ?
Ô cruels souvenirs d’une gloire passée,
oeuvre de tant de jours en un vote effacée !
Pauvre indignité fatale à notre bonheur
précipice élevé où va chuter l’honneur !
Faut-il si peu d’éclats pour aggraver nos comptes,
faut-il être indigents et vivre dans la honte ?
François ! de la France ne soit plus gouverneur !
ce haut rang n’admet pas un homme sans valeur !
Va, quitte, maintenant que tu as perdu la main
et que tu fis de nous les derniers des humains !
GBA à la corneille
05.11.2013
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