lundi 3 décembre 2012

LE TEMPS DES « SANS CULOTTES »

Le sympathique et rougeoyant Boris Johnson, maire de Londres, a vu dans les sphères dirigeantes françaises le retour des « sans culottes ». Et, une fois n’est pas coutume, le commentateur anglais n’a pas tort ! Simplement il s’est trompé de «sans culottes». Ceux auxquels il faisait allusion étaient ceux de la révolution française, qui conquirent l’Europe. Or rien de conquérant dans nos « sans culottes » d’aujourd’hui. Et ce n’est que par l’habitude prise de baisser le pantalon que nos gouvernants se retrouvent « sans culottes ». C’était vrai de Sarkozy aussi, mais d’autres avant lui, dont un certain général confronté au FLN.
La 5ème république est bien, comme la 1ère, celle des « sans culottes », à cette différence près que les seconds donnaient la « déculottée » quand les premiers se satisfont de la recevoir.

Les premiers actes de début de quinquennat m’ont fait espérer. Six mois après j’ai le sentiment que le nouveau président n’a rien appris ni rien oublié de son prédécesseur. A quoi bon en changer alors ? Et le sympathique « ministre du redressement    productif »    risque    fort    de    finir    « ministre    improductif    du redressement ». C’est ce que j’écrivais il y a un mois ( lire « le rapport Gallois et le concert des grenouilles »), bien avant l’épisode Mittal.

Force est de constater, après cet épisode, que le « ministère improductif du redressement » est conforté. Pas du fait de son ministre qui n’en peut mais, mais de sa hiérarchie, les Hollande, Ayrault et autres Moscovici. Ils avaient, dans cette affaire, une chance inespérée de manifester, à bon compte, le retour de l’Etat sur le devant de la scène. Mais non, d’un simple rendez-vous avec le président de la République, le sieur Mittal a mis tout ce beau monde dans sa poche, comme au bon vieux temps de Sarkozy. Quelques promesses qui n’ont « engagé que ceux qui les ont reçues », comme aurait dit Charles Pasqua.

Il nous faut donc faire la liste des cocus. Elle risque d’être longue : 
-    Montebourg, qui aurait du démissionner pour marquer ses distances, 
-    Les ouvriers du groupe Mittal, qui voient confirmé que leur direction est
souveraine en France, 
-    Leurs syndicats, 
-    L’industrie lourde française qui transfert sa technologie au tiers monde
pour mieux se suicider, 
-    Les Français qui finiront tous... 
- Le Pouvoir qui, à force de reculer, expose dangereusement nos
arrières... ! 
En attendant l’improbable Bonaparte.

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