On entend partout dire que le calendrier Maya (peuple féru d’astronomie et de mathématiques) prédirait la fin du monde pour le 21 décembre 2012, dans... 5 jours !
Les faits remontent à l’année 1980 où fut découverte l’inscription maya de Tortuguero (Mexique) annonçant la fin d’un cycle de 5126 ans qui, transposé dans notre calendrier grégorien, correspondrait au 21 décembre 2012. Fin d’un cycle et non fin du monde.
Le curieux de l’affaire est que cette notion de cycle était aussi connue des babyloniens, chaldéens et autres égyptiens. Voici ce qui est écrit sur le sujet, dans « A la recherche de l’Atlantide »
Chapitre 11
« ... Mais auparavant il nous faut donner quelques explications des ères zodiacales et donc de la précession des équinoxes qui les organise, n’en déplaise à nos modernes astrologues qui verront leurs repères mis à mal.
La Terre effectue plusieurs mouvements. Elle tourne sur elle-même, elle tourne autour du soleil et son axe oscille comme celui d’une toupie. Ce dernier mouvement s’appelle : libration. Cet axe agit comme un stylet qui décrirait un cercle imaginaire dans l’espace, à raison d’un degré tous les 72 ans. Le cercle est donc tracé en :
360° x 72 = 25 920 ans
La Terre effectue plusieurs mouvements. Elle tourne sur elle-même, elle tourne autour du soleil et son axe oscille comme celui d’une toupie. Ce dernier mouvement s’appelle : libration. Cet axe agit comme un stylet qui décrirait un cercle imaginaire dans l’espace, à raison d’un degré tous les 72 ans. Le cercle est donc tracé en :
360° x 72 = 25 920 ans
Il existe par ailleurs une bande imaginaire dans laquelle se meuvent les principales planètes et le soleil, en apparence. Les astronomes nomment cette bande : plan de l’écliptique et les astrologues : bande zodiacale. Cette bande zodiacale fut divisée par les Chaldéens en 12 sections de 30° d’arc, chacune occupée d’une constellation spécifique (les poissons, le bélier, le taureau ect...).
C’est cette bande que nous voyons défiler sous nos yeux, d’Ouest en Est, effectuant sa rotation complète en une année. Or, de la même manière qu’il faut apporter une légère correction à l’année de 365 jours, ce défilement s’effectue avec une infime avance, due à ce mouvement de toupie, correspondant à un degré tous les 72 ans.
Une date remarquable figurait au calendrier babylonien, le 21 ou 22 mars, la fête d’Akitu, le nouvel an chaldéen. Chacun aura reconnu dans cette date l’équinoxe de printemps. Depuis le sommet de leurs ziggourats les astrologues observaient avec attention les levers du soleil sur fond de ciel nocturne s’attendant à ce que, grâce aux alignements pris les années
précédentes, il apparaisse au même endroit dans la même constellation, le taureau. Or, année après année, des écarts étaient de plus en plus manifestes. Au bout d’un peu plus de deux mille ans (exactement 2160 ans, 72 x 30) ce n’était plus la constellation du taureau qui figurait sur fond de ciel, mais celle du bélier. Il faudra attendre Hipparque (150 AJC) pour mesurer cet écart avec une bonne approximation (45 secondes d’arc par an). Les Chaldéens, grâce à leurs observations, avaient découvert la précession des équinoxes, toujours ignorée de... nos modernes astrologues qui continuent de plancher sur les signes tels qu’ils se présentaient il y a ...deux mille ans !
Au temps du zodiaque de Dendérah (environ 50 AJC) le lever du soleil à l’équinoxe de printemps ne s’effectuait plus dans la constellation du bélier, mais dans celle des poissons (raison pour laquelle les astrologues chrétiens avaient placé ce symbole à coté de celui de la croix). Et de fait, nous constatons que le disque solaire sur ce disque est positionné juste en dessous des... poissons. Ainsi nous pouvons tirer une autre observation, plus fondamentale. Le soleil semble bien effectuer sa course en périphérie du zodiaque de Dendérah, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Après son passage en taureau, puis bélier, il est maintenant en poisson. Derrière lui marchent deux personnages vêtus de blanc dans lesquels on croit reconnaître le dieu Anubis (à tête de chacal) gardien des morts et des secrets, accompagné du dieu Upuaut «le guide dans l’au
delà ». Ils ont quitté le taureau et sont placés juste en dessous du bélier dont l’ère vient de s’achever. Derrière eux, sous le taureau, un vide. Puis vient un personnage en marche porteur d’insignes royaux : le pharaon. Et enfin, sur une colonne, le dieu Horus sous la forme d’un faucon. Non seulement ce dieu marque l’axe du temple mais, selon toute vraisemblance, l’ouverture des temps pharaoniques il y a 4320 ans et les trois ères qui ont suivi : 2160 ans (ère du taureau), 2160 ans (ère du bélier), la troisième venant de s’ouvrir. Et c’était, sans doute, un des messages du disque...
... Pour comprendre que le zodiaque effectuera un cycle complet il faut avoir été à même de constater que plus de la moitié du mouvement circulaire a été effectué, de l’ordre de 190 degrés. Soit plus de... 13000 ans d’observations. Ce qui nous renvoie à la fin du paléolithique. Nous n’avons aucun exemple d’une chaîne continue d’observations sur de telles durées. Aussi sommes nous forcés de conclure que si Hipparque a pu mesurer cet infime mouvement annuel avec une bonne approximation (45 secondes d’arc pour 50) c’est qu’il était parfaitement au fait du phénomène. Il n’en fut certainement pas l’inventeur, mais le calculateur sur une période annuelle.
Cette question scientifique posée reste la symbolique qui y est attachée. Et elle est tout aussi troublante. D’une part la division de cette bande en douze sections faite pour nous rappeler les douze mois de l’année,
donc un cycle complet. D’autre part les références au bestiaire terrestre pour huit d’entre elles (poisson, bélier, taureau, cancer, lion, scorpion, sagittaire, capricorne), chaque animal ayant sa symbolique, plus quatre signes divers (gémeaux, vierge, balance et verseau), dont la symbolique est encore plus explicite. Ainsi le verseau caractérise la crue ou l’inondation. Mais il faut la meilleure volonté du monde pour reconnaître chacun de ces signes dans les assemblages d’étoiles choisis. Ce n’est donc pas ces assemblages qui ont dicté ces choix, ils n’ont servi que de repères astronomiques. Mais quoi donc ?
Chaque section (ou signe) effectue un séjour devant le soleil levant d’équinoxe pendant 2 160 ans, avant de faire place à la suivante. Cette période est appelée « ère » et la tradition veut qu’elle corresponde au temps d’une civilisation. En Egypte l’ère du bélier (qui succéda au taureau) fut marquée par le culte du dieu Amon, représenté par un bélier. Cette ère qui débuta avec la construction des pyramides, sous l’ancien empire, s’acheva quand fut construit le temple de Dendérah et son zodiaque (50 AJC). Pour faire place à la suivante, les poissons, dont le graphisme sera repris par les premiers chrétiens qui figurèrent, à coté de la croix, deux poissons. Et en grec «poisson» s’écrit IKHTHUS avec pour premières lettres, I K, pour Iesus Khristos...
Aujourd’hui cette ère touche aussi à sa fin. Pour lui succéder, vers 2100, l’ère du verseau. Ce signe, on l’a vu, symbolise crues et inondations. Et on ne peut manquer de s’en étonner puisqu’on s’attend, d’ici la fin de ce siècle, à une irrésistible montée des eaux, comme lors de la fin de la dernière glaciation, en raison du réchauffement climatique. On assistera, alors, à un nouvel engloutissement de régions côtières, en général les plus riches, sur les cinq continents. L’avènement d’un monde aquatique...
G BOUDIN de l’ARCHE, « A la recherche de l’Atlantide », décembre 2011
On ne peut qu’être frappé par la concordance de cette fin de cycles prédite par deux civilisations disparues et l’avertissement des climatologues sur le réchauffement climatique. Et voici celui du grand poète :
«Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles...
«Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles...
Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entier, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendu au fond inexplorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois.... Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie...»
(Paul VALERY. « La crise de l’esprit ». 1ère lettre. NRF 1919
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