Suivant la « Libre Belgique » Bernard ARNAULT aurait demandé la nationalité belge ? Non ! il ne s’agit pas de la dernière histoire belge, encore que l’intéressé ayant démenti toute arrière pensée fiscale, la question est posée ? A moins que le « cht’i » le plus célèbre de France, après Dany BOON, n’ait fini par succomber à l’appel du plat pays voisin, comme le premier Johnny HALLIDAY venu. Quand à nous, nous pressentions un coup de cette nature dans notre article du 30 août dernier (« Une pleureuse manque à la chorale »)...
Coup qui vient de plus loin que la surtaxe à la sauce « hollandaise » issue des dernières élections. N’avait-t-il pas déjà acquis une maison à Bruxelles, comme tout bon futur émigré fiscal qui doit justifier des 3 ans de résidence belge ? Et plus loin encore, ne fait-il pas que rééditer son émigration américaine de 1981 à cause déjà (bis repetita) de l’élection d’un président socialiste (François MITTERRAND) ?
A New York (au 30 Rockefeller Plaza) et dans le Connecticut où il va domicilier sa société “off shore” (Shannon Holdings). Mais, après tout, en ces temps reculés il ne faisait que sauvegarder des intérêts qui devaient tout au travail des familles FERRET et SAVINEL.
Or l’essence de sa fortune il ne la doit plus, aujourd’hui, à sa famille, mais bien aux seuls contribuables français et quelques éminents... socialistes. Sa nouvelle fuite serait donc une double ingratitude envers ses bienfaiteurs et qui ne le mettrait pas à l’abri d’une action judiciaire « in rem verso » sur fondement de l’article 1371 du Code Civil, ou « enrichissement sans cause », dont le prescription est... trentenaire.*
Quand, après son échec américain, il revient en France (1984), les chars soviétiques sont bien loin. Pierre MAUROY est parti et un jeune homme très libéral, Laurent FABIUS, a pris sa place. Si libéral même qu’il va lui ouvrir tout grand, et naïvement ?, les caisses de l’Etat. D’abord en lui cédant pour 1 franc symbolique la Cie « Boussac St Frère » (CBSF, le 17.12.1984). Cette société habituée des subsides que l’Etat lui versait pour soutenir le groupe textile des frères WILLOT et l’empêcher de faire faillite, près d’1 milliard de francs.*
Auxquels vont s’ajouter 560 millions de francs supplémentaires, en grande partie détournés. Les fonds qui vont permettre d’acquérir la société « Foncière et Financière Agache Willot » (SFFAW, aujourd’hui « Financière Agache ». L’unique intérêt de Bernard Arnault), la holding des frères WILLOT qui contrôle tous les actifs sains, dont DIOR, et suivre l’augmentation de capital du 24 mai 1985. Le tout pour 134 millions de francs. Quand à l’industrie textile et « Boussac St Frère », destinataires de cette manne, il s’en débarrassera peu après, et les ouvrières avec.*
Quid des 426 millions disponibles ? L’essentiel (environ 300 millions de francs) sera placé dans la bien nommée « Peaudouce » (en court- circuitant la CBSF) revendue au suédois « Mölnlycke » grâce à un nouveau bilan flatteur pour le prix de... 2 milliards de F. (1987). Et avec la bénédiction d’un autre grand libéral, Edouard BALLADUR, successeur de FABIUS (qui lui décernera la légion d’honneur. Pour cet exploit ?). Des couches culottes pour un blanchiment en douceur.*
Grâce à ses relations politiques des deux bords*, Bernard ARNAULT échappera à la commission d’enquête voulue par François MITTERRAND en 1993 (trop de personnalités politiques seraient compromises)*. Mais quid avec cette gaffe, énorme, lui qui avait réussi à faire oublier un passé qui ne sera prescrit qu’en mai 2015 ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire