HOLLANDE, TEL LE CORBEAU DE LA FABLE
Le nouveau monde avait acquis
maints avantages sur l’ancien
Qui imposant services et biens
sans que le vieux prit le maquis.
Il en tira prospérité
au détriment du géniteur
réduit à essuyer les pleurs,
de ceux qui perdent l’autorité.
Mais il lui fallut plus encore,
qu’il appelait le « libre échange »
confiant que son taux de change,
lui vaudrait surplus d’argent et d’or.
A l’invitation du nouveau
l’ancien monde fit le voyage
emportant pour tout bagage
son vieux rêve d’un renouveau.
N’est-ce le propre du vieil âge
que quêter nouvelle jouvence,
faire retour à son enfance,
rétablir son ancien ménage ?
De ce voyage fut chargé
un petit homme bien rondouillard
à peine sorti du nid couillard
d’une courtisane toute affligée.
L’histoire lui valut bien des niques
tant dans l’ancien qu’au nouveau monde,
chacun se moquant à la ronde,
de ce découvreur d’Amérique.
Il vint à croire, sans l’ombre d’un
doute,
qu’il était bien mieux que pape,
un dieu et quel dieu ! Priape,
celui que chaque femme redoute !
Traité en visiteur d’Etat
il y reçut très grand accueil
ce qui flattait bien son orgueil
sans soupçonner trompeur débat.
Du beau séjour pour résultat ?
Le libre échange triomphant
l’écart de change insolant
l’ancien monde à court d’Etat !
Arc de triomphe ? Fourches caudines ?
Tel est le jeu nommé : « snow job ».
Il en sortit pauvre comme Job,
mais mieux roulé dans la farine !
Ne soyez influençables !
Gardez-vous des compliments
faits pour vous rendre dépendants,
tel le corbeau de la fable !
14.02.2014
Extrait des « Contes
et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui ». Edition 2013-2014 bientôt disponible sous format
livre.
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