mardi 19 juin 2012

LES MYSTÈRES DE LA ROCHELLE?



« Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux cotés des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé », et c’est signé, Valérie Trierweller. Pour comprendre ce que révèle cet « incident » et les « forces » qui le sous- tendent et vont peser sur le quinquennat qui s’ouvre, il convient, en premier lieu, de l’examiner par le petit bout de la lorgnette, non par curiosité malsaine mais par ce qu’il contient de révélateur. Si l’objectif de ce « tweet » est clair, ce qui l’est moins est le lien qui unit, nécessairement, destinataire et expéditeur.

En effet il doit exister un lien, autrement ce message n’aurait été qu’un parmi d’autres, adressés par la compagne d’un président socialiste à tous les candidats socialistes présents au 2ème tour des élections législatives. Mais il n’y a pas eu d’autres « tweet » !
Le recoupement des informations permet d’y voir plus clair : la Rochelle est un haut lieu du socialisme français où les socialistes aiment à se retrouver chaque année, pour leur « université d’été ». A commencer par François Hollande, premier secrétaire de ce parti en 2007.

Et c’est ce lieu, plein de charme, qui aurait abrité (et peut être vu naître ?) les amours débutantes du premier secrétaire avec la journaliste de Paris Match. Nous sommes en 2006-2007. Par ailleurs on savait l’actuel candidat député, aujourd’hui en rupture de ban, Olivier Falorni, très proche de François Hollande. La teneur du message de Valérie Trierweller laisse entendre qu’il devait, aussi, être proche d’elle. Et, dans ce cas, l’un des premiers au courant de l’idylle naissante, peut être même plus, un « facilitateur » zélé.
Mais les secrets sont destinés à ne pas l’être longtemps. Avant même l’élection présidentielle de 2007 Ségolène Royal connut son infortune. Quand un mari part c’est toujours parce qu’une autre femme l’entraîne. Et le scénario de 2007 prend un éclairage nouveau. On peut s’interroger si l’énergie qui anima Ségolène lors de cette campagne n’était pas aussi une parade de re-séduction destinée au mari volage. Ce qui n’aurait pas manqué de réussir si elle avait été élue. Et, à contrario, on peut voir déjà dans le tiède soutien de François Hollande la main sur la bouche de cette femme. Passée et perdue l’élection de 2007 chacun allait retrouver le rôle que le théâtre de la vie lui assigne : la femme trompée, le mari volage, la maîtresse et le confident.

Ainsi on comprend mieux les raisons profondes qui ont du pousser Ségolène Royal à la conquête de la Rochelle, oubliant toute profession de foi participative. Pas tant s’assurer de son élection (après tout elle disposait de la circonscription abandonnée à sa suppléante, Delphine Bateau), qu’être maîtresse du terrain, là même où avait régné (et régnait encore) sa rivale (et, au passage, punir le témoin trop zélé de son infortune). Comment son ex compagnon, père de ses enfants, aurait-il pu lui refuser son soutien ? Au passage le fait de briguer le « perchoir » en faisait la numéro trois de la République, poste où elle allait pouvoir briller à nouveau aux yeux de l’homme devenu plus séduisant que jamais avec son tout nouveau titre de Président de la République.

Et la maîtresse ne s’y est pas trompée. Seules les femmes comprennent ces jeux subtils de femmes. Il était temps de lui barrer la route. Le « tu vas voir ce dont je suis capable » rapporté par des témoins est trop vraisemblable pour être faux. Mais trop possessive, elle passera aux actes sans en mesurer les conséquences. Ce qui a de quoi inquiéter à la place qu’elle occupe. D’autant que toute maîtresse estime avoir des droits sur son amant. Ne l’a-t-elle pas changé, transformé, préparé ? N’est-elle pas l’artisan principal du succès présidentiel alors que l’épouse le laissait dans un rôle secondaire ?
Sarkozy nous avait habitué à sa faiblesse face aux femmes. En ira-t-il de même du Président tiré à hue et à dia par deux femmes dont on peut être assuré que la lutte ne prendra pas fin après l’élection de la Rochelle. D’autant qu’une troisième, Martine Aubry, ne manquera pas de se joindre au combat. Ainsi l’arrivée sur scène de Valérie Trierweiler aura eu pour effet inattendu de rapprocher les anciennes rivales du parti socialiste, enfin unies pour faire front commun contre « l’intrigante » trop vite déclarée.

Et si Ségolène Royal est battue à la Rochelle il lui reste une autre option. Succéder à Martine Aubry à la tête du parti socialiste.

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