Titre du bloc note d’Ivan Rioufol. Figaro du 20.09.2013:
« MARINE PORTEE PAR SES ADVERSAIRES »
« Cette France réveillée est porteuse d’un idéal qui n’est représenté ni à gauche ni à droite » fait-il observer. Qui peut douter de cette analyse quand le « professeur » Hollande croit qu’il lui suffit d’enseigner aux Français l’arithmétique économique. Mais son cour est ennuyeux et, au surplus, le sujet mal maîtrisé. Résultat : à chaque intervention la classe se vide un peu plus. Et que dire des dirigeants de l’UMP qui n’ont pour tout programme que de se démarquer du FN ! Incapable d’autocritique il laisse le Front seul établir le constat des échecs répétés de la droite et de la gauche, la même politique imbécile de l’UMPS ! Il ne manque plus qu’une appréhension correcte des causes pour trouver les remèdes qui guériront la France. Pas la « mondialisation » (aussi vieille que la Renaissance) qui n’est pas la cause de tout le mal, même si ses dérives sont aggravantes.
Pas l’euro, non plus. Le FN gagnera davantage de crédibilité en renonçant au retour du franc. Que, au contraire, la conservation de l’euro facilitera son objectif. Mais pas l’euro né du traité de Maastricht, confirmé à Lisbonne, la cause principal du mal. Mais un euro libéré des articles 104 et 123 des traités qui font interdiction aux Etats d’emprunter à la BCE. Résultat :
- des Etats de la zone euro (endettés par nature) se sont trouvés, pour la première fois de l’histoire, mis sous la tutelle des marchés et de leurs agences de notation, donc d’intérêts privés,
- marchés qui ont vite compris que leur intérêt n’était plus de prêter à des entrepreneurs privés mais à des Etats (à l’abri du dépôt de bilan). En particulier si le prêt est effectué dans une devise stable et de réserve (comme l’euro).
Alors qu’il fallait souscrire le contraire : interdire aux Etats de la zone euro d’emprunter sur les marchés, laisser ce soin à la seule BCE, unique source de financement de ces Etats et capable d’ajuster des taux d’intérêt et imposer des règles de bonne gestion budgétaire.
La France, qui s’est fait « rouler dans la farine » a les moyens d’imposer la révision de ces traités à l’Europe (qui ne peut se permettre une nouvelle crise). Ce qui lui a fait défaut, jusqu’ici, c’est la lucidité de ses leaders et leur courage !
Angela a montré à tous qu’elle « en avait plus dans le pantalon » que les Jacques, Nicolas ou François.
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