jeudi 30 mai 2013

ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISEE !





 
                                     ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISEE !


Les trois juges d’instruction du pôle financier de Paris, après avoir placé Christine LAGARDE sous le régime de « témoin assisté », viennent de mettre en examen l’ancien président de la Cour d’Appel de Versailles, Pierre ESTOUP, en sa qualité de juge arbitre dans le contentieux « Crédit Lyonnais – TAPIE » à la suite de la décision arbitrale du 28 juillet 2008. Le chef de mise en examen n’est pas moins que celui d’ «escroquerie en bande organisée».
S’agissant d’un ancien magistrat mis en cause par ses pairs le cas est tout à fait exceptionnel.
 
Si tout mis en examen doit être présumé innocent force est de constater l’escalade et que dans de telles circonstances c’est un présumé coupable qui est livré sur la place publique. Et certainement pas l’unique et qu’une longue liste de personnalités doivent s’attendre, à leur tour, à être mis en examen dans les jours et semaines à venir. En effet le titre même du chef de mise en examen est explicite et sa traduction, plus vulgaire, serait :
bande organisée d’escrocs. Dans toute bande organisée en vue de commettre une escroquerie aux dépends d’un tiers, en l’occurrence l’Etat et les deniers publics, il faut distinguer les exécutants des commanditaires.
 
Les exécutants sont, bien sur, les trois juges arbitres qui pour leur travail ont, chacun, reçu la coquette somme de trois cent mille euros (d’aucuns évoqueront un million d’euros ?). Outre Pierre ESTOUP, Pierre MAZEAUD, pas moins qu’un ancien président du Conseil Constitutionnel et Jean Denis BREDIN avocat et académicien.
Mais aussi Jean François ROCCHI, ex président du CDR (Crédit Lyonnais) et Bernard SCEMAMA, président de l’Etablissement public de Financement et de Restructuration. Ces derniers disposaient d’un arrêt de la Cour d’Appel limitant à 145 millions d’euros (contre 403 dans la sentence arbitrale) la condamnation du consortium. Pourquoi avoir abandonner cet avantage de l’Etat ?
 
Ainsi que Christine LAGARDE, ex ministre des finances, qui va ordonner à son ministère, 15 jours à peine après la décision arbitrale, de ne former aucun recours contre elle ?
Ajoutons Claude GUEANT, alors secrétaire général de l’Elysée, qui n’en est plus à une casserole près.
 
Voyons maintenant qui pourraient être les « commanditaires ».
Jean Louis BORLOO, ancien avocat d’affaire (il fut celui de Bernard TAPIE), familier des procédures d’arbitrage (pourtant réservées aux conflits privés). C’est lui qui, en tant que ministre des finances (occasionnel) semble bien avoir eu l’initiative du recours à l’arbitrage, suivant les déclarations de son propre chef de cabinet, Stéphane RICHARD. Arbitrage mis en oeuvre par Christine LAGARDE avec le même… chef de cabinet.
Bernard TAPIE. Il est le bénéficiaire de l’arbitrage. Avec la nomination de son ex avocat et ami, Jean Louis BORLOO devenu ministre des finances, qui peut douter qu’il ne se soit livré au « forcing » dont il a le secret.
Enfin Nicolas SARKOZY dont on sait, par son propre carnet de rendez-vous, qu’il a vu Bernard TAPIE… pas moins de18 fois dans les cinq mois qui ont suivi son élection jusqu’à la constitution du tribunal arbitral (25.10.2007).
 
En effet, dans le cadre de la Vème république, rien ne peut se faire sans le visa du président. D’autant plus s’agissant de l’omni présent Nicolas. Il fallait donc arriver à le persuader et Bernard TAPIE n’a pas manqué de s’y employer au cours de ces rendez-vous. Pour quelle contrepartie ? Avoir soutenu sa candidature à la présidence ? Qui peut y croire sans rire ! Une fois élu SARKOZY ne devait plus rien à personne !
On sait SARKOZY très sensible à l’argent, il ne s’en cache pas. Y aurait-il un pacte financier secret entre les deux hommes ? Sur des comptes off shore ? Tout ce que l’on sait est que Bernard TAPIE a transféré, prudemment, une grosse partie de ses avoirs issus de la sentence arbitrale au Luxembourg et à Monaco !
 
C’est ainsi qu’une affaire plus grave que l’affaire STAVISKY sous la IIIème république est en train d’éclater. Qu’il est troublant de trouver lié le nom de SARKOZY à plusieurs affaires synonymes d’argent, de beaucoup d’argent : campagne BALLADUR, BETTENCOURT, KHADAFI, et… TAPIE !
 
GBA
30.05.2013

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