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jeudi 12 septembre 2013

LE SAPEUR HOLLANDE (plus fort que le sapeur camember!)




                                                        LE SAPEUR HOLLANDE
                                                    (plus fort que le sapeur Camember !)


Tous les amateurs de bande dessinée se souviennent du sapeur Camember qui comblait des trous en en creusant d’autres. Nous avons le plaisir d’annoncer la venue d’un nouveau sapeur, son digne successeur. Son nom : le sapeur Hollande.
Pour combler les trous de l’Etat il n’a rien trouvé de mieux que d’en faire d’autres, dans la poche des Français. 30 milliards d’euros, plus fort que son prédécesseur le petit Nicolas et ses 27 milliards.
 
Mais alors que le sapeur Camember arrivait à combler son trou en en faisant un autre, le sapeur Hollande n’arrivera pas à combler les siens en puisant dans la poche des Français. Pour une raison toute simple appelée taux de rendement de l’impôt. Plus l’impôt est élevé plus son rendement diminue. Tout particulièrement s’agissant d’impôts nouveaux donc « à la marge ». Au stade actuel, le rendement sera inférieur à 50%. Ainsi, non seulement le trou de l’Etat ne pourra être comblé, mais le surcoût fiscal aura un effet contreproductif sur les consommateurs, donc sur la consommation et, par voie de conséquence, sur les recettes de l’Etat. Non seulement le déficit ne sera pas comblé, mais il va augmenter. Je prends la gageure qu’il restera supérieur à 5% en 2013.
 
Autre exemple. Le sapeur Hollande veut faire baisser le coût du travail et donc les charges qui pèsent sur les entreprises. Louable intention. A condition de ne pas transférer ce coût sur les ménages, comme il entend le faire ! A quoi bon améliorer la compétitivité des entreprises si elles trouvent moins de consommateurs pour acheter leurs produits ?
 
Après l’embellie sur les taux d’intérêt, inespérée, voilà maintenant que les taux remontent, lentement mais surement. Et avec eux va remonter le coût de la dette s’ajoutant à la dette elle-même. Ainsi l’horizon est bouché et croire que la reprise est là, au coin de la rue, comme l’affirme nos dirigeants relève d’un autre personnage, lui aussi un peu grotesque, M. Coué.


GBA
Le 12.09.2013
Email : correspondance@editiondelomnibus.com


www.editiondelomnibus.com

vendredi 19 avril 2013



 
SARKOZY-HOLLANDE :

(deux idiots « utiles » au service de l’économie dogmatique)


Il y a pire que des dirigeants malhonnêtes, des dirigeants sans consistance intellectuelle, faciles à faire arc-bouter sur des certitudes idiotes. L’économie n’est pas une science, pas même une science « molle ». Elle est bien plus difficile à appréhender et sa mise en oeuvre est hors de portée des économistes : de l’intuition dans un cadre de bon sens.
La toute récente controverse à propos de la thèse des économistes de l’université de Harvard, Reinhart et Rogoff (contestée par les économistes de l’université du Massachusetts), en est une nouvelle illustration. Quelle valeur « scientifique » accorder aux thèses de « Eight centuries of financial folly», publié par les premiers en 2010 ?

 

1°) Que le niveau de la dette d’un Etat est inversement proportionnel de sa croissance !
2°) qu’au-delà de 90% du PIB la croissance tombe à… 0 ! Et de prendre des références remontant à… 8 siècles en arrière.
A première vue pas besoin d’être diplômé d’Harvard pour penser à une corrélation possible entre ces deux facteurs. L’argent dépensé au service de la dette n’irait pas aux investissements productifs ! Plus l’un augmente plus l’autre doit diminuer. C’est une simple question de bon sens ! Mais pourquoi 90% et non pas 80 où 100% ?
Aux Etats-Unis la dette publique atteint 16 000 milliards de dollars, soit 100% du PIB, mais le taux de croissance y est encore de 2.5% (dernier trimestre 2012 et projection 2013). Dans la zone euros la dette publique n’est que (si l’on ose dire) de 88% du PIB mais la croissance y est nulle, voire négative.
Ajoutons qu’aller puiser des références dans un passé lointain alors que les données économiques ne sont fiables que depuis un siècle à peine me parait une galéjade. Et que dire de la part propre de chaque Etat dans l’économie nationale (près de 50% en France) qui peut aller du simple au double !
Mais le facteur principal, non pris en compte par les auteurs dans leur thèse, est la politique monétaire de chaque pays. Active aux USA qui peuvent ainsi faire face au besoin de financement de la dette sans ponctionner les investissements productifs, nulle dans la zone euro où l’application des (malheureux) traités de Maastricht et Lisbonne, inspirés des thèses monétaristes, force chaque Etat à un choix alternatif.
L’ennui de la thèse des économistes de Harvard (après tout ce n’était qu’une thèse) est qu’elle est venue épauler les théories de l’école de Chicago (Milton Friedman), mises en oeuvre par Reagan et Thatcher, et influer (dans la mauvaise direction dans le contexte actuel) les « conseillers » économiques de nos gouvernants. Paul Ryan au congrès des Etats-Unis, Olli Rohn à la commission européenne (sans compter Mario Draghi à la BCE). Faire descendre sous la barre des 90% l’endettement des Etats aux prix d’une marche forcée. C’est ce qui est entrepris en France depuis 2010 et que nous n’avons cessé de dénoncer depuis deux ans
(voir «Triple A pour triples ânes » et les articles qui ont suivi).  

 

Sous le diktat de la chancelière allemande, François Hollande, comme Nicolas Sarkozy, y a calé sa politique économique. C’est leur « faillite » commune, déjà établie, qui en fera, pour l’Histoire, des idiots utiles à ceux qui érigent l’économie en dogme !
 
GBA
Le 19.04.2013

email : correspondance@editiondelomnibus.com www.editiondelomnibus.com

mardi 12 mars 2013

PAVANE POUR UNE EUROPE (presque) DEFUNTE 2ème partie




 

Extrait des «
Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »

 
PAVANE POUR UNE EUROPE (presque) DEFUNTE
2ère partie : « l’Empire ressuscité ? »


 
Dans la ville de Maastricht, au pays des moulins,
où périt d’Artagnan, ce noble mousquetaire,
on vit périr l’Etat de plus vile manière,
par effet d’un traité qu’on ne peut moins malin.
 
La secte monétariste avait fait des dévots,
répandu dans le monde la peste à sa manière,
enseignant qu’abondance de la masse monétaire
était abominable, la cause de tous nos maux.
 
A peine osait-on en faire l’appellation
de peur, craignait-on, de sa propagation
en un mot comme en cent, pour tout dire : l’inflation
puisqu’il faut la nommer, l’appeler par son nom !


Et il n’était pour eux plus avisée manière
qu’interdire à l’Etat de frapper les écus
dont il faisait usage à s’en taper le cul,
pour la désolation de la rente financière.
 
C’est donc ce vil traité qui vint frapper l’Europe,
c’est lui qui accoucha de la monnaie unique
conçue et adaptée à la mode germanique
et mise dans les mains de la gens interlope.
 
Comme l’avait prévus les doctes de Chicago
par effet du traité l’inflation fut vaincue
mais tel un laxatif que l’on prend par le cul
il purgea le commerce au bénéfice des Goths.
 
"Errare humanum » nous disent les latins
mais de persévérer il n’est pire litanie,
car après plat pays vint la Lusitanie
où, « bis repetita », on reprit le refrain.

Ce fut pendant le règne de Nicolas petit,
successeur désigné de Jacques et de François,
que fut trahi, trompé, le vote des françois
lesquels avaient dit non au traité, ses édits.
 
Vint donc l’austérité au service de la dette
et le hideux chômage et la misère avec
et la soupe populaire qui n’est point de bon bec
pendant qu’a nos « limès » les portes étaient ouvertes.
 
Puis un homme survint que l’on prit pour devin.
dont le nom résonnait comme province du traité,
assurant au bon peuple qu’on l’avait maltraité.
N’était-ce pas un signe, un message divin ?
 
"Il nous faut la croissance, je saurai l’imposer
et jusqu’aux Germains qui nous dictent la conduite
pour que notre soupe et nos carottes soient cuites.
Revoyons les traités, sachons recomposer"

 
On le crut avisé des raisons du malheur,
la clause scélérate insérée dans l’accord,
qui ôte à l’Etat toute maîtrise de son sort,
son statut enviable, être faux-monnayeur !
 
Mais comme son ci-devant face à la Walkyrie
il perdit ses moyens, baissa le pantalon.
N’est pas Siegfried qui veut, ni son imitation
et rentra dans le rang sans révolte et sans cris.
 
Il faut choisir son camp, soit celui des rentiers
et du dogme monétaire qui infesta l’euro,
soit celui du labeur, aujourd’hui à zéro,
par le coût de la dette et frayeur des banquiers.
 
Gardons-nous de jeter l’euro et l’eau du bain
c’est ce qui reste à l’Empire de puissance gagée,
mais ôtons lui les chaînes dont les sots l’ont chargés
et on se passera du marché dès demain.
 
Mais quel homme, quelle femme pour rétablir l’Empire !
On le crut en Hollande, un instant passager.
Mais qui, droite ou gauche, parait se dégager
qui ne répète les erreurs passées,… en pire ?

GBA à la Fontaine
12.03.2013

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mardi 26 février 2013

L'AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS







                                  L’AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS

Il est intellectuellement satisfaisant, mais aussi déprimant, de rappeler ce que nous écrivions dans un petit essai publié sur le net dès le 8 septembre 2011,
"Triple A pour triples ânes », qui fut, parait-il, sur la table du candidat HOLLANDE :
 
"La pensée unique prône une politique vertueuse de réduction des déficits, partout.
 La rigueur. C’est la troisième erreur de nos dirigeants dépassés par
 la situation (s’il n’est pas sot d’être rigoureux, ça l’est de l’être à contretemps),
après leur aveuglement de 2007/2008 et le recours massif à l’emprunt.
C’est aussi celle du FMI et de sa nouvelle directrice, l’ex marquise de Touvatrébien.

Mais cette politique de rigueur est vouée à l’échec, pour trois raisons :

-la première est qu’elle ne donnera aucun résultat en matière de résorption de la dette. Prenons un exemple et admettons qu’un Etat comme la France soit en mesure de dégager un excédant budgétaire de dix milliards d’euros par an (hypothèse hautement improbable puisque le déficit actuel est de l’ordre de dix fois plus, près de cent milliards d’euros).
Il faudrait 90 années d’efforts constants pour venir à bout de la moitié de l’endettement. Est-ce vraisemblable ?

-La seconde est que cette politique provoquerait une récession générale des Etats et ainsi le remède serait pire que le mal et la dette ne ferait que croître. On l’avait déjà constaté en 1929. Il faudra la seconde guerre mondiale pour voir le monde sortir définitivement de la grande crise des années 30.

-La troisième est qu’une telle politique finirait par engendrer des cataclysmes sociaux dont nul ne saurait dire où ils nous conduiraient ».

Après que soit en voie de confirmation (même en Allemagne) notre deuxième proposition voici, qu’après la Grèce, les élections générales italiennes des 24 et 25 février annoncent l’arrivée imminente de la troisième.
L’effondrement du candidat « MONTI », candidat de l’Allemagne, de la  Commission europénne et de la pensée unique « la rigueur coute que coute" et la montée des candidats populistes anti européens sonnent l’alarme. Quid de nos propres dirigeants ? Pas mieux lotis que MONTI ! Nicolas SARKOZY, homme lige d’Angela MERKEL y doit son échec, mais aussi son successeur, François HOLLANDE, dont on pouvait espérer qu’il avait su tirer la leçon… Mais force est de constater qu’il ne l’a pas fait et qu’il conduit l'économie française droit dans le mur.Rappelons la cause de tout le mal, pourtant facile à identifier (outre l’incurie financière habituelle de nos politiciens) «… la cause de tout le mal : cet alignement (sur l’Allemagne) et ces traités (articles 104 et 123 des traités de Maastricht et de Lisbonne) dont la rédaction avait été confiée à des QI négatifs, ratifiées par d’autres, non moins négatifs. Avec pour effet, précipiter dans les bras des prêteurs privés les Etats signataires. Et, pour résultat la crise financière de l’euro et ses effets secondaires sur l’économie européenne (et mondiale) » 
(article de septembre 2012).
A défaut, pour nos politiciens, de traiter ce problème à la racine, voici comment les choses devraient se présenter, en prospective :
"Un peu de bon sens et de prospective nous montrent que cette troisième voie (inversion des articles 104 et 123 des traités européens) finira par s’imposer, non par la volonté des hommes mais par la force des choses. C’est une simple question de temps. Alors on verra de nouveaux dirigeants, comme il en a toujours été en temps de crise (exemples de Clemenceau, Roosevelt ou Churchill) surgir et remettre de l’ordre en imposant leur diktat. A moins que ce ne soit les peuples, eux-mêmes, lassés par tant de sottise qui finissent par imposer leur volonté. Quoiqu’il en soit le mouvement partira d’un des principaux Etats de l’Europe qui, sous la menace de déclencher une crise de l’euro, forcera les autres Etats, sous pression, à suivre ». (« Triple A pour triples ânes », septembre 2011).
A l’époque nous pensions à la France et HOLLANDE, mais l’Italie pourrait bien être cet Etat ?

GBA
Le 26.02.2013
 
 Email : correspondance@editiondelomnibus.com

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vendredi 13 juillet 2012

IL FAUT RÉFORMER LE TRAITÉ DE MAASTRICH

Monsieur le Président,

Il semble que vous ayez obtenu pour premier résultat, lors de la réunion au sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin dernier, un début d’entente sur vos objectifs économiques avec l’Espagne et l’Italie (dont les résistances, inattendues, laissent entendre que vous n’y étiez pas étranger). Et il est indispensable en effet que, face à l’Allemagne, vous suscitiez dans l’euro groupe autant d’adhésions que possibles. Comptez sur les évènements pour favoriser cette stratégie.
Le déblocage obtenu de 120 à 130 milliards d’euros + le soutient aux banques espagnoles et italiennes en fut le premier fruit salué, comme il se doit, par les places financières. C’est bon signe. Malgré tout cela ne représente que 1% de l’endettement global des Etats membres et, passé l’optimisme du jour, le pessimisme reprendra vite le dessus. Pour sortir de la crise il faudra 40 fois plus. 5 à 6 000 milliards d’euros (voir « Triple A pour triples ânes »).
Mais aussi vous voilà confronté au vieux dilemme « qui vient en premier, de l’œuf ou de la poule ? », la rigueur budgétaire ou la politique de croissance, la stratégie allemande ou française (nouvelle) ? La réponse est simple : les deux ensembles à condition qu’elles soient liées par le chaînon manquant.

On voit bien, aujourd’hui, que l’équilibre budgétaire des Etats est un objectif inaccessible sauf à mettre en péril des PIB stagnants, voir en récession. Au moins 20 à 30 milliards d’euros d’économies pour la France. Pourtant, au sein des budgets nationaux, il existe un poste contreproductif, le seul sur lequel on peut (et doit) exercer une pression répondant à ce double impératif. C’est le chaînon manquant : les intérêts de la dette (50 milliards d’euros pour la France).
 
En contrepartie d’une rigueur accrue et contrôlée des budgets nationaux, la BCE devrait pouvoir racheter les obligations du Trésor arrivant à échéances. Faire ainsi baisser le poids de la dette de 3 à 1% d’intérêt (si cas de la France) de 7 à 1% (si cas de l’Espagne). Seule l’Allemagne perdra le bonus dont elle tire avantage. Mais avantage illusoire si la crise s’aggrave.
Et pour l’avenir renverser la proposition. Si la zone euro doit veiller à l’équilibre des budgets des Etats membres, en toute logique il lui faudra interdire (sauf dérogation) aux Etats membres de pouvoir emprunter directement sur les marchés financiers. Fonction qui ne peut qu’être que du seul ressort de la BCE !
 
Ainsi nul besoin d’euros bonds, source inutile de conflits. Point besoin d’abandons nouveaux de souveraineté. Et aucun Etat ne sera tenu de payer pour les autres. Mais qui paiera ? Le monde entier, l’euro étant une monnaie de réserve (30 à 40% des échanges) sous forme d’inflation (modérée en raison de la récession) ce qui, 2ème avantage, « boostera » les exportations de la zone euro.
 
Vous n’avez plus, désormais, qu’un seul ennemi : le dogme imbécile de l’école monétariste (voir «Triple A pour triples ânes »), le prêt-à-penser de l’Allemagne. Donc un seul combat, mais qui nécessite l’alliance que vous venez d’esquisser à Bruxelles. Et, comme Caton l’ancien, votre seul leitmotiv sera : « il faut réformer le traité de Maastricht ! »
 
Voilà, M le Président, le premier de vos trois impératifs (et non 50 propositions) pour que votre mandat ne présente pas la vacuité de celui conduit par votre prédécesseur qui vouait la France à n’être plus qu’une zone économique de troisième ordre. 
Les deux autres impératifs seront énoncés sous peu.