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mardi 10 décembre 2013

LES DEUX NAINS ET LE BON GEANT




                                                   LES DEUX NAINS ET LE BON GEANT

"Extrait des « Contes et fables de l’Omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »



Deux nains se disputaient la couronne du royaume
dont l’écho rapportait, à sa façon active,
des « sale mec !», « pauvre con !», leurs courantes invectives,
chacun injuriant l’autre du haut de ses trois pommes.
 
 
En ce temps de litige, dans la lointaine Afrique
un bon géant bien noir, bien fort en négritude
à l’allure magnanime, pleine de mansuétude,
vint à rendre son âme au paradis tropique !
 
Il était un modèle de conduite politique,
un exemple pour tous, blancs et noirs réunis
et nul n’aurait manqué à la cérémonie
qui doterait chacun de son précieux viatique.
 
Nos hommes se mirent en route pour le pèlerinage
et on crut, un moment, leur querelle épuisée
vu l’ampleur de l’enjeu faite pour l’apaiser,
le pardon et l’oubli étant pour seuls bagages.
 
Mais ces hommes, après tout, n’étaient autres que nains,
si l’on mit de coté les écarts de langage
il ne fut pas question de commun équipage,
rendez-vous serait pris à la fin du chemin.
 
« Que vient faire cet intrus qui ne l’a fréquenté !
Voyez cette gravure qui ne me quitte pas
ne suis-je à ses cotés avec ma Carlita
adoubé du grand homme pour me représenter ? »

 
marmonna le premier qui en eut la réplique,
« voyez-le si dévot envers cet homme noir,
après qu’il lui nia être entré dans l’histoire
s’en servir, aujourd’hui, comme sainte relique ! »
 
 
Mais l’instant rendit leur querelle dérisoire,
face à la mort du géant la dispute des vains
enseigna le royaume, privé de lendemain,
qu’alternance de nains serait bien illusoire.
 
C’est ainsi que l’homme noir, le géant Mandela
par sa mort accomplit un ultime miracle,
telle une prophétie, tel un dernier oracle,
ouvrir les yeux du peuple par de là l’au-delà
 
Cette leçon valait bien un carrosse en bis,
que le peuple paya suivant qu’il est d’usage
de lui faire tout gober d’après le vieil adage
que demain le chemin sera de fleurs de lys !

GBA à la fontaine
Le 10.12.2013
Email : correspondance@editiondelomnibus.com


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mardi 26 février 2013

L'AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS







                                  L’AVERTISSEMENT SANS FRAIS DES ITALIENS

Il est intellectuellement satisfaisant, mais aussi déprimant, de rappeler ce que nous écrivions dans un petit essai publié sur le net dès le 8 septembre 2011,
"Triple A pour triples ânes », qui fut, parait-il, sur la table du candidat HOLLANDE :
 
"La pensée unique prône une politique vertueuse de réduction des déficits, partout.
 La rigueur. C’est la troisième erreur de nos dirigeants dépassés par
 la situation (s’il n’est pas sot d’être rigoureux, ça l’est de l’être à contretemps),
après leur aveuglement de 2007/2008 et le recours massif à l’emprunt.
C’est aussi celle du FMI et de sa nouvelle directrice, l’ex marquise de Touvatrébien.

Mais cette politique de rigueur est vouée à l’échec, pour trois raisons :

-la première est qu’elle ne donnera aucun résultat en matière de résorption de la dette. Prenons un exemple et admettons qu’un Etat comme la France soit en mesure de dégager un excédant budgétaire de dix milliards d’euros par an (hypothèse hautement improbable puisque le déficit actuel est de l’ordre de dix fois plus, près de cent milliards d’euros).
Il faudrait 90 années d’efforts constants pour venir à bout de la moitié de l’endettement. Est-ce vraisemblable ?

-La seconde est que cette politique provoquerait une récession générale des Etats et ainsi le remède serait pire que le mal et la dette ne ferait que croître. On l’avait déjà constaté en 1929. Il faudra la seconde guerre mondiale pour voir le monde sortir définitivement de la grande crise des années 30.

-La troisième est qu’une telle politique finirait par engendrer des cataclysmes sociaux dont nul ne saurait dire où ils nous conduiraient ».

Après que soit en voie de confirmation (même en Allemagne) notre deuxième proposition voici, qu’après la Grèce, les élections générales italiennes des 24 et 25 février annoncent l’arrivée imminente de la troisième.
L’effondrement du candidat « MONTI », candidat de l’Allemagne, de la  Commission europénne et de la pensée unique « la rigueur coute que coute" et la montée des candidats populistes anti européens sonnent l’alarme. Quid de nos propres dirigeants ? Pas mieux lotis que MONTI ! Nicolas SARKOZY, homme lige d’Angela MERKEL y doit son échec, mais aussi son successeur, François HOLLANDE, dont on pouvait espérer qu’il avait su tirer la leçon… Mais force est de constater qu’il ne l’a pas fait et qu’il conduit l'économie française droit dans le mur.Rappelons la cause de tout le mal, pourtant facile à identifier (outre l’incurie financière habituelle de nos politiciens) «… la cause de tout le mal : cet alignement (sur l’Allemagne) et ces traités (articles 104 et 123 des traités de Maastricht et de Lisbonne) dont la rédaction avait été confiée à des QI négatifs, ratifiées par d’autres, non moins négatifs. Avec pour effet, précipiter dans les bras des prêteurs privés les Etats signataires. Et, pour résultat la crise financière de l’euro et ses effets secondaires sur l’économie européenne (et mondiale) » 
(article de septembre 2012).
A défaut, pour nos politiciens, de traiter ce problème à la racine, voici comment les choses devraient se présenter, en prospective :
"Un peu de bon sens et de prospective nous montrent que cette troisième voie (inversion des articles 104 et 123 des traités européens) finira par s’imposer, non par la volonté des hommes mais par la force des choses. C’est une simple question de temps. Alors on verra de nouveaux dirigeants, comme il en a toujours été en temps de crise (exemples de Clemenceau, Roosevelt ou Churchill) surgir et remettre de l’ordre en imposant leur diktat. A moins que ce ne soit les peuples, eux-mêmes, lassés par tant de sottise qui finissent par imposer leur volonté. Quoiqu’il en soit le mouvement partira d’un des principaux Etats de l’Europe qui, sous la menace de déclencher une crise de l’euro, forcera les autres Etats, sous pression, à suivre ». (« Triple A pour triples ânes », septembre 2011).
A l’époque nous pensions à la France et HOLLANDE, mais l’Italie pourrait bien être cet Etat ?

GBA
Le 26.02.2013
 
 Email : correspondance@editiondelomnibus.com

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lundi 3 décembre 2012

LE TEMPS DES « SANS CULOTTES »

Le sympathique et rougeoyant Boris Johnson, maire de Londres, a vu dans les sphères dirigeantes françaises le retour des « sans culottes ». Et, une fois n’est pas coutume, le commentateur anglais n’a pas tort ! Simplement il s’est trompé de «sans culottes». Ceux auxquels il faisait allusion étaient ceux de la révolution française, qui conquirent l’Europe. Or rien de conquérant dans nos « sans culottes » d’aujourd’hui. Et ce n’est que par l’habitude prise de baisser le pantalon que nos gouvernants se retrouvent « sans culottes ». C’était vrai de Sarkozy aussi, mais d’autres avant lui, dont un certain général confronté au FLN.
La 5ème république est bien, comme la 1ère, celle des « sans culottes », à cette différence près que les seconds donnaient la « déculottée » quand les premiers se satisfont de la recevoir.

Les premiers actes de début de quinquennat m’ont fait espérer. Six mois après j’ai le sentiment que le nouveau président n’a rien appris ni rien oublié de son prédécesseur. A quoi bon en changer alors ? Et le sympathique « ministre du redressement    productif »    risque    fort    de    finir    « ministre    improductif    du redressement ». C’est ce que j’écrivais il y a un mois ( lire « le rapport Gallois et le concert des grenouilles »), bien avant l’épisode Mittal.

Force est de constater, après cet épisode, que le « ministère improductif du redressement » est conforté. Pas du fait de son ministre qui n’en peut mais, mais de sa hiérarchie, les Hollande, Ayrault et autres Moscovici. Ils avaient, dans cette affaire, une chance inespérée de manifester, à bon compte, le retour de l’Etat sur le devant de la scène. Mais non, d’un simple rendez-vous avec le président de la République, le sieur Mittal a mis tout ce beau monde dans sa poche, comme au bon vieux temps de Sarkozy. Quelques promesses qui n’ont « engagé que ceux qui les ont reçues », comme aurait dit Charles Pasqua.

Il nous faut donc faire la liste des cocus. Elle risque d’être longue : 
-    Montebourg, qui aurait du démissionner pour marquer ses distances, 
-    Les ouvriers du groupe Mittal, qui voient confirmé que leur direction est
souveraine en France, 
-    Leurs syndicats, 
-    L’industrie lourde française qui transfert sa technologie au tiers monde
pour mieux se suicider, 
-    Les Français qui finiront tous... 
- Le Pouvoir qui, à force de reculer, expose dangereusement nos
arrières... ! 
En attendant l’improbable Bonaparte.

vendredi 23 novembre 2012

UNE PARTIE DE « TROMPE COUILLON » A l’UMP


Décidément les acteurs de la vie politique en France nous donnent du « fil à penser », ces temps ci. Mais il faut bien reconnaître que les errements de la droite sont pain béni, à la grande satisfaction de la gauche qui peut aller aux siens, impunément. Nous sommes donc forcés de rebondir sur notre précédant article, « Elections à l’UMP, pas de vainqueur que des vains culs !», pour comprendre le dessous des cartes.
On entend partout, journalistes, commentateurs et chroniqueurs nous expliquer, « c’est la haine entre Copé et Fillon qui est au centre. L’UMP va finir par imploser sous les deux courants » (ou exploser suivant le point de vue). Or il s’agit d’une analyse journalistique, forcément superficielle. Non pas que les deux acteurs fassent semblant, mais ils sont les arbres qui cachent la forêt.

A droite (et pas seulement à droite) tout le monde s’accorde à penser que François Hollande a si mal commencé son mandat que ses chances pour 2017 sont nulles. Par les temps qui courent les électeurs ont la sanction facile. Que donc ils (la droite) ont toutes les chances de l’emporter. Mais qui ? Quatre acteurs (et non pas deux) sont en lice. Copé, Fillon, Juppé et... Sarkozy. Ainsi le jeu de « trompe couillon » Fillon – Copé n’est destiné qu’aux couillons. Voyons comment les cartes sont battues.

Jean François Copé est porteur d’une double casquette, la sienne et celle de Sarkozy. C’est en enfourchant le cheval de ce dernier qu’il est arrivé à faire jeu égal avec Fillon. Tous ses soutiens sont, du reste, des proches de l’ancien président et il a mis à profit le noyautage du parti fait par Nicolas pour arriver à ses fins. Mais il se sait distancé par Fillon en matière de sympathisants de droite, raison pour laquelle il s’est fait « garde place » de Sarkozy qui l’emporte sur eux deux. Mais avec une arrière-pensée. Si un accident de parcours survient a Nicolas (procédures en cours ?) il sera son remplaçant. Sinon il patientera au poste de premier ministre, en attendant son tour.

Nicolas Sarkozy sait tout cela et il a deux choses à faire au cours de 5 prochaines années : éviter les chausses trappes judiciaires (Bettencourt, Karachi, ect...) et « tuer » celui qu’il croit être son seul adversaire, François Fillon. Et il n’est pas mécontent de voir ramener Fillon au niveau de Copé. Mais deux choses viennent de le contrarier : un risque d’implosion de l’UMP qui le priverait d’un outil incontournable, et le retour inattendue de Juppé sur le devant de la scène.

François Fillon hait Nicolas Sarkozy, bien plus que Copé. Il le hait depuis 5 ans, depuis que Sarkozy l’a traité comme quantité négligeable. C’est du reste l’erreur majeure de Sarkozy : il ne faut pas mépriser les autres en politique. Fillon l’avait déjà menacé, au vu de ses meilleurs sondages, de se présenter contre lui lors de la dernière élection. C’est pourquoi il est resté premier ministre. Il a, aujourd’hui, la réaction du faible qui se révolte. Il ne permettra pas que Sarkozy, via Copé, l’emporte à la présidence du parti, quitte à saborder l’UMP. Et il vient de conclure, dans ce but, une alliance avec Juppé.

Juppé n’aime aucun des trois autres protagonistes et, coup de chance, les derniers évènements le servent. Il avait joué avec finesse le « j’ai déjà été président de parti et je ne le souhaite plus» et s’était mis de coté en pariant sur les évènements. Qui iront au-delà de ses espoirs les plus fous. Il est le seul à pouvoir empêcher l’implosion de l’UMP et le voilà qui s’impose comme arbitre entre Fillon et Copé, qui s’éliminent d’eux-mêmes et voient leurs statures réduites sous celle du sage de Bordeaux. Ne reste plus en lice que Sarkozy. Mais contre lui Juppé a un allié objectif, Hollande. Et il n’a aucun doute que ce dernier saura faire trébucher l’ancien président.

Et voici le dessous des cartes : Juppé contre Hollande en 2017 ! Mais c’est la limite de l’exercice puisque Marine le Pen contre Hollande est aussi écrit dans notre marc de café.

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