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mercredi 12 février 2014

LE COUP DE "SNOW JOB" DE WASHINGTON !





 


LE COUP DE « SNOW JOB » DE WASHINGTON !


 


La vie apprend à ceux qui s’y sont frottés que « abondance de forme sert à détourner les questions de fond ». La réception offerte par Obama à Hollande à Washington n’a pas échappé à cette règle. Notre inénarrable président s’est donc vu « roulé dans la farine » (les américains disent « snow job ») par celui dont il se vit comme l’alter ego (qu’il se console, ses prédécesseurs aussi). Refaire le monde avec Obama flatte l’égo et est plus consensuel qu’éteindre le feu du quartier Europe et, tout particulièrement, de la maison France. Il suffit de provoquer les bons sentiments du bon François qui n’en est pas avare.


Ainsi les sujets abordés sont restés généralités : la Syrie, l’Iran, l’Afrique, le terrorisme, plus quelques peccadilles comme la NSA ou autre pacte de responsabilité (taclé par le rusé homme en gris de la rue Quinquempoix, autrefois appelée : rue « des cocus » !). Quand aux sujets économiques qui fâchent : sous le tapis ! Ainsi du déficit commercial de la France, une vingtaine de milliards avec les US, soit le tiers de son déficit global (données 2013).


Du projet de traité de libre échange, rien ! Encore moins du sujet prioritaire que constitue la question du taux de change dollar/euro surévalué. Car, enfin, les sottises accumulées par les traités de Maastricht et Lisbonne concernant la BCE ont, non seulement, contribuées à la crise des dettes souveraines, mais à y ajouter le déséquilibre du commerce des pays exportateurs en euro (sauf l’Allemagne). La priorité était donc de fixer le taux de change dollar/euro avec, dans un premier temps, ressortir le vieux « serpent monétaire ».


Cette question a-t-elle seulement été évoquée ? Pas même, d’autant que l’énarque François Hollande ne l’avait probablement pas en tête. Il ne restera de cette « visite d’Etat » rien, à peine une caricature de visite (ci-annexée).


 


GBA, le 12.02.2014


 


Extrait des « contes et fables de l’omnibus, d’hier et d’aujourd’hui »


Email : correspondance@editiondelomnibus.com www.editiondelomnibus.com


 



vendredi 19 avril 2013



 
SARKOZY-HOLLANDE :

(deux idiots « utiles » au service de l’économie dogmatique)


Il y a pire que des dirigeants malhonnêtes, des dirigeants sans consistance intellectuelle, faciles à faire arc-bouter sur des certitudes idiotes. L’économie n’est pas une science, pas même une science « molle ». Elle est bien plus difficile à appréhender et sa mise en oeuvre est hors de portée des économistes : de l’intuition dans un cadre de bon sens.
La toute récente controverse à propos de la thèse des économistes de l’université de Harvard, Reinhart et Rogoff (contestée par les économistes de l’université du Massachusetts), en est une nouvelle illustration. Quelle valeur « scientifique » accorder aux thèses de « Eight centuries of financial folly», publié par les premiers en 2010 ?

 

1°) Que le niveau de la dette d’un Etat est inversement proportionnel de sa croissance !
2°) qu’au-delà de 90% du PIB la croissance tombe à… 0 ! Et de prendre des références remontant à… 8 siècles en arrière.
A première vue pas besoin d’être diplômé d’Harvard pour penser à une corrélation possible entre ces deux facteurs. L’argent dépensé au service de la dette n’irait pas aux investissements productifs ! Plus l’un augmente plus l’autre doit diminuer. C’est une simple question de bon sens ! Mais pourquoi 90% et non pas 80 où 100% ?
Aux Etats-Unis la dette publique atteint 16 000 milliards de dollars, soit 100% du PIB, mais le taux de croissance y est encore de 2.5% (dernier trimestre 2012 et projection 2013). Dans la zone euros la dette publique n’est que (si l’on ose dire) de 88% du PIB mais la croissance y est nulle, voire négative.
Ajoutons qu’aller puiser des références dans un passé lointain alors que les données économiques ne sont fiables que depuis un siècle à peine me parait une galéjade. Et que dire de la part propre de chaque Etat dans l’économie nationale (près de 50% en France) qui peut aller du simple au double !
Mais le facteur principal, non pris en compte par les auteurs dans leur thèse, est la politique monétaire de chaque pays. Active aux USA qui peuvent ainsi faire face au besoin de financement de la dette sans ponctionner les investissements productifs, nulle dans la zone euro où l’application des (malheureux) traités de Maastricht et Lisbonne, inspirés des thèses monétaristes, force chaque Etat à un choix alternatif.
L’ennui de la thèse des économistes de Harvard (après tout ce n’était qu’une thèse) est qu’elle est venue épauler les théories de l’école de Chicago (Milton Friedman), mises en oeuvre par Reagan et Thatcher, et influer (dans la mauvaise direction dans le contexte actuel) les « conseillers » économiques de nos gouvernants. Paul Ryan au congrès des Etats-Unis, Olli Rohn à la commission européenne (sans compter Mario Draghi à la BCE). Faire descendre sous la barre des 90% l’endettement des Etats aux prix d’une marche forcée. C’est ce qui est entrepris en France depuis 2010 et que nous n’avons cessé de dénoncer depuis deux ans
(voir «Triple A pour triples ânes » et les articles qui ont suivi).  

 

Sous le diktat de la chancelière allemande, François Hollande, comme Nicolas Sarkozy, y a calé sa politique économique. C’est leur « faillite » commune, déjà établie, qui en fera, pour l’Histoire, des idiots utiles à ceux qui érigent l’économie en dogme !
 
GBA
Le 19.04.2013

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