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mercredi 26 mars 2014

LE GROS MECHANT FLOU





 




 
Notre gratitude va à la grand-mère
de Martine AUBRY sans laquelle nous
n’aurions jamais su la véritable histoire.


 LE GROS MECHANT FLOU


 Il était une fois, au royaume sans le rond,
une petite villageoise belle et fraiche comme une rose
qu’une aimante maman habillait tout de rose
sa petite robe à poix et son grand chaperon.

 Un beau jour sa maman ayant cuit du bon pain
lui dit « ta mère grand est malade, va chez elle
porter cette galette, ce bon beurre sans gabelle,
sans te laisser distraire, sans flâner en chemin »

 Mais l’insouciante enfant oubliant la consigne
croisa sur son chemin un simplet gabelou
qu’au pays on moquait, « c’est le gros méchant flou ».
Mais trop tard pour s’enfuir car déjà lui fait signe.

 « Qu’as-tu dans ce panier que tu porte sous le bras ? »
l’apostropha ce piètre collecteur d’impôts
« une simple galette et du beurre dans un pot »
dit-elle intimidée, cachant mal l’embarras.

 « Dis-moi où tu te rends, je vais t’accompagner ?»
Et l’imprudente enfant, toute à son désarroi,
« La bas près du village, de l’autre coté du bois
où demeure mère grand, lui porter ce panier. »

 « Mais maman m’interdit de parler en chemin »
« Suivons chacun notre route, dans ce cas», dit le flou
« ainsi sauras-tu bien que ne suis point filou ».
Un simplet ! Mais plaideur sans code ni parchemins.

 Sitôt dit sitôt fait il partit en courant,
se disant en son fort qu’il aurait bon usage,
d’un coté du chaperon à prendre le pucelage
de l’autre à s’emparer du magot de mère grand.

 Arrivé le premier au logis de la vieille
il frappa. « Qui donc vient toquer à ma porte ?»
Lui en chaperon, « voyez ce que j’apporte,
une bonne galette et du vin de la treille !»

 « Tire la chevillette et la bobinette cherra »
cria mère grand se méprenant du visiteur.
C’est ainsi que filou entra dans la demeure
et mémé maîtrisée du magot s’empara.

 Peu après la fillette à la porte frappa
« tire la chevillette et la bobinette cherra »
récita le gabelou qui de plus l’assura,
« rejoins moi dans le lit, partageons le repas »

 Sans méfiance jusqu’au lit elle vint déshabillée,
étonnée par la taille des mains de son aïeule
« c’est pour mieux te serrer, pour me sentir moins seule »
l’assura le pervers en grand mère maquillé.

« Qu’est-ce donc cet autre membre qui vous pousse ici bas ?»
questionna à nouveau la pucelle intriguée.
« Il est pour ton plaisir et le mien conjugué,
et tu vas en goûter dans l’instant, de ce pas !

Du conte de Perrault telle fut la vraie histoire,
point de grand méchant loup, un simplet un peu flou,
mais qui sait détrousser mieux qu’un vil gabelou
s’emparant, au passage, de pucelles sans savoir.

GBA à la fontaine
26.03.2014
 




 


 


Email : correspondance@editiondelomnibus.com


www.editiondelomnibus.com

mercredi 19 septembre 2012

QUAND C’EST FLOU...

... c’est qu’il y a un loup » disait la grand-mère de Martine Aubry. Ce slogan dont le phrasé, à peine modifié, pourrait être une vexante parodie de l’annonce publicitaire d’un célèbre fabricant de lunettes, pourrait bien finir par toucher du doigt le point faible du mandat présidentiel qui vient de s’ouvrir.
Certes le nouveau Président ne commet pas les fautes grossières de son prédécesseur, dont le mandat aurait pu se résumer par ce titre d’une comédie de Shakespeare, «Beaucoup de bruit pour rien », mais il donne la fâcheuse impression, non seulement d’être dépassé par les évènements (ce qu’on peut admettre face à l’ampleur de la tache) mais aussi par les hommes (et femmes) qui l’entourent, ce qui est moins admissible dans sa fonction.

Après avoir répété, tel Caton l’ancien, que la réforme du traité de Lisbonne, et en particulier son article 123 (voir l’article précédent « Encore un petit effort M Draghi »), est un préalable sans lequel aucun redressement économique n’est envisageable, j’ajoute que la chute actuelle des taux d’intérêt sur les marchés financiers pour les emprunts d’Etat ne doit pas faire illusion et que toute ratification du pacte budgétaire serait prématurée. D’autant que la France vient d’entrer en récession pour une période indéterminée, mais certainement longue. Attendons de voir ce que les socialistes néerlandais, attendus au pouvoir, feront.

Et ce constat, du moins en partie, a du être effectué dans l’entourage proche du Président. Il est donc vraisemblable que dans cet entourage quelques uns anticipent déjà un échec. Ce qui les pousse, des maintenant, à se démarquer. Ils sont faciles à identifier d’autant qu’ils figuraient tous comme candidats aux primaires socialistes :

Le plus manifeste, aujourd’hui, est Manuel Valls qui suit une démarche à la Sarkozy. Ministre de l’intérieur à poigne (on verra si c’est une poigne de communication, comme son prédécesseur, ou une poigne d’action). Et le mimétisme ne s’arrête pas là. Fils d’immigré, ancien maire, actif, privilégiant les opérations « coups de poing » (voir les expulsions de Roms). Si on devait le voir un jour en jogging devant les caméras, l’illusion serait totale. Prendra-t-il François Hollande pour un Jacques Chirac bis ?

Mais il y a aussi Arnaud Montebourg qui fait entendre sa petite différence. Contre les dirigeants de Peugeot, en faveur du nucléaire. Sa veine à lui ce serait plutôt la gauche nationale, pas très éloignée de celle de Mélenchon.

Enfin Martine Aubry qui, trop contente de la situation dégradée actuelle se gardera bien de renoncer à la direction du parti socialiste. Pour preuve la bataille qu’elle vient d’engager pour le non cumul des mandats. Et on ne tardera pas, au train où vont les choses, à voir ressortir des placards, de manière feutrée, la « gauche molle » accompagnée d’un « je vous avais bien prévenu ».

Ainsi, 100 jours à peine après sa prise de fonction, la campagne pour les élections présidentielles de 2017 est déjà lancée. Et si François Hollande n’a pas grand-chose à craindre sur sa droite (qui va se diviser profondément entre des candidats à petite pointure), il a tout à craindre sur sa gauche d’une coalition hétéroclite mais qui lui fera payer cher un échec économique. Et sa survie politique risque d’être aussi courte que celle de son prédécesseur et pour les mêmes motifs :
ne pas avoir su appréhender le problème principal et l’éradiquer, le traité de Lisbonne et son article 123. La petite accalmie de cet été sur les places financières due aux propos du président de la BCE, Mario Draghi, en a bien été la preuve. Mais maintenant il faut des actes.