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mercredi 24 juillet 2013

D'UN BERNARD A L'AUTRE..? D'UN SCANDALE D'ETAT A L'AUTRE?



D’UN BERNARD A L’AUTRE… ?
D’UN SCANDALE D’ETAT A L’AUTRE ?


 
L’affaire « TAPIE » s’avèrerait, d’après certains chroniqueurs, un scandale politico financier sans précédent, du moins sous la très corrompue Vème… Voire ! Après tout c’est un très officiel tribunal arbitral constitué de trois personnalités non moins officielles, un ancien président de cour d’appel, Pierre ESTOUP, un ancien président du Conseil Constitutionnel, Pierre MAZEAUD et un avocat et académicien, Jean Denis BREDIN, qui a octroyé les 403 millions d’euros à Bernard TAPIE. Pas le président ou le 1er ministre. Quand à la question de l’impartialité, ou non, des arbitres retenus elle se juge à l’aune d’un seul document, capital, dont on est surpris qu’il soit fait très peu état : le mandat de vente d’Adidas confié par Bernard TAPIE au Crédit Lyonnais !
Plus précisément à la SdBO, filiale du Crédit Lyonnais, pour un prix minimum de 2,085 milliards de F, soit le montant du prix d’achat d’Adidas (1.6 milliards de francs à crédit) augmenté des pertes des premiers exercices (500 millions de francs).

Et la vente va s’effectuer aux conditions minima du mandat à deux sociétés offshore, propriétés du Crédit Lyonnais, couplée à une option de revente au profit de Robert Louis Dreyfus pour… 4.6 milliards de francs. Le Crédit Lyonnais va donc empocher au passage une plus value de 2.6 milliards de francs. C’est ce que les américains appellent un coup de « snow job ». Après tout nous sommes dans le monde des affaires et c’est pratique courante.
La « combine » ne sera révélée qu’à la suite d’une perquisition du Crédit Lyonnais ordonnée par Eva JOLY et qui va mettre à jour une note confidentielle rédigée par un certain Henri Filho, directeur général du Crédit Lyonnais, révélant deux mois avant la signature du mandat de vente, le montage « attrape couillon » de la banque.
 
Mais nous sommes en France et ce montage est doublement illicite (on s’étonne du reste que le Crédit Lyonnais ait été si mauvais juriste !) :
- Il viole le principe de loyauté d’une banque envers son client
- Le mandataire n’est pas autorisé à acquérir pour lui-même, même indirectement.
Mais il en est un troisième, qui semble n’avoir pas été soulevé : « le prix minimum fixé ». Qui, en droit, signifie, sauf disposition spéciale, qu’en cas de dépassement la plus value reviendrait intégralement à Bernard TAPIE (ou son groupe BT FINANCE), soit 2.6 milliards de francs qui, en euros donnent : 396 millions d’euros, hors intérêts et préjudice, à rapprocher des 403 millions accordés par le tribunal arbitral…

 
Si nos informations concernant la rédaction du mandat de vente sont correctes il n’y a donc pas « d’affaire TAPIE » pas plus que de scandale d’Etat, plutôt une « affaire Crédit Lyonnais », banque que l’on va retrouver impliquée dans ce qui fut un véritable scandale d’Etat daté de 1985, « l’affaire Bernard ARNAULT »*.
 
Dans cette affaire pas 20 ans de procédure, pas de tribunal arbitral. Un homme seul, premier ministre, Laurent FABIUS, qui de son initiative va, non pas vendre mais offrir, pour le franc symbolique, une société « CBSF » recevant des subsides de l’Etat pour soutenir le groupe « WILLOT », alors en faillite. Le bénéficiaire, Bernard ARNAULT (Férinel), obtiendra en sus une libéralité de … 560 millions de francs + 380 millions de francs d’abandon de créances. Merci les contribuables. En tout 1 milliard de francs, blanchis ultérieurement grâce à la cession « Peaudouce » à la société suédoise « Molnycke » avec la bénédiction d’un autre premier ministre, Edouard BALLADUR !!!
1 milliard de francs, valeur 1985, sont 260 millions d’euros aujourd’hui, sans les intérêts et le préjudice subi par contribuables et les employés licenciés. Deux premiers ministres et de nombreuses personnalités, toujours actives aujourd’hui et impliquées dans d’autres affaires. Voilà un vrai scandale d’Etat !
 
Il est encore temps de constituer la commission d’enquête voulue par François MITTERRAND et empêchée par… ? Et de pratiquer des saisies conservatoires sur le groupe LVMH qui a tendance à s’évaporer en… Belgique !!!
 
GBA
24.07.2013
Principales sources : « In rem verso » Acqua Viva, édition de l’Omnibus
« l’Ange exterminateur » Airy Routier, édition Albin Michel
« l’affaire Boussac » Gérard Bélorgey, fondation nationale des sciences politiques
« le Nouvel Obs » Jean Charles Chiquelin

 
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lundi 8 avril 2013

DES MINISTRES AU DESSUS DE TOUT SOUPCON





DES MINISTRES AU DESSUS DE TOUT SOUPCON ?
 
 
Après les aveux de CAHUZAC, les soupçons qui pèsent sur MOSCOVICI, le regard se
 tourne maintenant vers Laurent FABIUS. Aurait-il lui aussi un compte en Suisse 
(« Libération » de ce jour) ? Nous n’en savons strictement rien mais si tel était le cas ne
 doutons pas que MEDIAPART ne tardera pas à nous l’apprendre.
 
« A minima » et à défaut de connaître l’état réel du patrimoine de l’actuel ministre des affaires étrangères (mais aussi, nous le verrons, des affaires étranges) nous connaissons sa
 « déclaration d’intérêts », en tant que membre du gouvernement. Oublions son luxueux
 appartement à Paris, ses investissements dans le photovoltaïque pour nous intéresser, plus
particulièrement, à la "société financière Plasa » (bénéfices plus d’un million d’euros par
an). Cette société est, à l’instar de Christie’s ou Sotheby’s, spécialisée dans la vente aux
 enchères d’oeuvres d’art et il en est le principal actionnaire après y avoir investi plus…d’un
million d’euros. Parmi les autres actionnaires on relève un certain Serge Weinberg qui n’est
autre que l’un de ses anciens collaborateurs (quand le jeune FABIUS était ministre du budget,
comme CAHUZAC, de 1981 à 1982). Et c’est à cette même époque que ce ministre du budget exonérera de taxes… les oeuvres d’art. En tant que petit fils d’Elie FABIUS, antiquaire réputé,
il y avait manifestement conflit d’intérêt (on n’est jamais si bien servi que par soi-même).
 
Tout comme Anne SINCLAIR, Laurent FABIUS est un héritier. De la collection de son grand
 père vendue par… Plasa en 2011 pour la somme de 9.5 millions d’euros. Ainsi ce ne peut être l’héritier FABIUS qui a investi sa part d’héritage dans ladite société de vente aux enchères,
 puisque sa mise de fonds est antérieure… 2008. Sont-ce ses économies de ministre et
député ??? C’est douteux. Il nous faut donc remonter dans le temps, peu après qu’il fut
ministre du budget, quand nommé par un certain François MITTERAND, premier ministre.
 
 
Le 17 décembre 1984 "Laurent FABIUS (alors premier ministre) annonce la vente pour le
 franc symbolique de Boussac à Férinel, la société familiale de Bernard ARNAULT. Le
conglomérat BOUSSAC emploie 21 000 personnes et groupe des marques de prestige,
 Christian DIOR, Conforama, Peaudouce, le Bon Marché…» (cf. La vie des affaires). Ce
groupe avait été acquis par les frères WILLOT et éclaté en deux entités après sa mise en
 faillite, la Compagnie Boussac Saint-Frère (CBSF), locataire gérant, dont le responsable est
 un certain BELORGEY et la société Financière et Foncière Agache Willot (SFFAW, aujourd’hui « Financière Agache »), toujours aux mains des frères avec un mandataire judiciaire (Chassagnon).
 
 
Et nous apprenons dudit BELORGEY "que le cabinet FABIUS a fait le socle de la fortune
 (dudit Bernard ARNAULT, en désintéressant les frères), chacun des frères a reçu 100
 millions, soit 400 millions au total.» Et d’ajouter « Il fallait donc dégager la même
 contrepartie publique pour le repreneur afin qu’il désintéresse les frères… Les justifications
 en furent trouvées dans les avances reçues et dans les pertes réalisées par la CBSF et, plus
encore, imputées à celle-ci à l’occasion d’un très discutable retraitement des comptes de la société" (l'affaire Boussac, Bélorgey). »
En d’autres termes l’argent nécessaire à désintéresser les frères WILLOT (400 millions de
 francs) pour compte de Bernard ARNAULT aurait été celui des … contribuables ? A quoi il
convient d’ajouter 360 millions de francs de créances publiques abandonnées au profit du
repreneur.
Faut-il croire à l’invraisemblable naïveté de Laurent FABIUS (mais il faudrait aussi admettre
 qu’il ait été complètement idiot) l’autre alternative étant qu’il y ait trouvé un intérêt personnel ?
 
On va retrouver un lien entre les deux hommes, tous deux passionnés d’art, 27 ans plus tard
 par l’intermédiaire de Marc Antoine JAMET, député socialiste de Haute Normandie (voisin
 du député FABIUS) et ancien collaborateur de… Laurent FABIUS alors ministre de
 l’économie et des Finances sous JOSPIN. Ledit JAMET se trouvant être secrétaire général
 de… LVMH. Ledit député fera voter, le 15 février 2011, par l’Assemblée Nationale un
 amendement pour passer outre l’annulation du permis de construire du musée d’art
 contemporain cher à Bernard ARNAULT en plein bois de Boulogne… ! Encore un sacré
 conflit d’intérêt. De biens curieuses et troublantes coïncidences.
 
GBA
Le 08.04.2013

Sources :
 « l’affaire Boussac ». Bélorgey
« In rem verso ». Acqua Viva
« Le Canard Enchainé ». N° du 2 mars 2011
« Internaute.com »

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mercredi 9 janvier 2013

LA PIE VOLEUSE



                                                           LA PIE VOLEUSE

                                                  Une pie possédait un magot.
                                             Que dire un magot ? Une fortune !
                                               Mais victime de bien des ragots
                                             ne se montrait qu’au temps de lune.

                                              D’aucuns évoquaient des rapines,
                                          d’objets de luxe, parfums, champagne
                                                 subtilisés dans des cantines
                                             sans vigilance dans la campagne ?

                                                D’autres parlaient de complicité
                                                   parmi les autres volatiles
                                                 ayant hautes responsabilités
                                                  dans la conduite de la ville.

                                                    En particulier un pélican
                                                et une autruche bien dégarnie
                                           l’un après l’autre grands chambellans
                                                   du roi hibou de Franconie.

                                                 Le roi ordonna une enquête
                                                 sur l’origine de la fortune
                                             car il voulait avoir le coeur net
                                         qu’elle ne dut rien au roi de Thunes.

                                                Hélas il fut frappé par la mort !
                                              Et la gens volatile, à grands cris,
                                             choisit pour nouveau roi un butor,
                                              un héron, par le ventre-saint- gris !

                                               Réputé croqueur de grenouilles
                                           dont il faisait grande consommation
                                               avec balancement des couilles
                                                 n’avait autre préoccupation.

                                              Puis lui succéda un roi pingouin
                                            certes manchot mais pas empereur,
                                              grand ami de la pie, son témoin
                                              à la noce de l’élue de son coeur.

                                               Enfin vint la chouette, pour roi,
                                                 à gouverner toute la volaille
                                             qui jura ses grands dieux et sa foi :
                                            « point de répit pour la canaille ! »

                                                 Mais la foi est aussi volatile
                                             que la gens parée du même nom.
                                              Quand à la pie, moins versatile,
                                               elle décida changer de canton

                                                  Abandonnant la Franconie
                                                elle s’envola au pays des goths
                                                  où l’attendait nouvelle vie
                                                 et assurance pour son magot

                                                    Ainsi se vérifia l’adage
                                             que patience et longueur de temps
                                           font que biens mal acquis, avec l’âge
                                            aux pies profitent, le plus souvent.



GBA à la Fontaine
09.01.2013

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jeudi 20 décembre 2012

VIVE LA WALLONIE FRANCAISE !


Après Bernard Arnault, Gérard Depardieu ! C’est l’exilé de trop. Il est temps que le gouvernement arrête l’hémorragie qui voit le meilleur du sang financier français se répandre dans cette petite monarchie. Qui plus est quand un ministre belge fait de la provocation. C’est un casus belli.
La France doit lancer un ultimatum à la Belgique pour exiger le retour du « poubelle boy » du cinéma français et empêcher le « riche c... de se casser ».
 
FRANCAIS PREPARONS-NOUS A ENVAHIR LA BELGIQUE ET L’ANNEXER A LA FRANCE !
 
Les conditions actuelles sont particulièrement favorables puisqu’une partie des Wallons veulent, eux-mêmes, être rattachés à la France. Il y a trop longtemps que l’Europe vit en paix ! C’est mauvais pour la reprise économique. Et si la Belgique ne suffit pas, annexons le Luxembourg et Monaco. Fi des traités, l’harmonisation fiscale à la pointe de baïonnettes ! Que les sans culottes qui nous gouvernent déclarent la mobilisation générale ! Vive la Wallonie française !

samedi 20 octobre 2012

BERNARD ARNAULT, DIOR, LVMH UN SCANDALE D’ETAT

Décidément Bernard Arnault, dit aujourd’hui Bernard le Belge, ne quitte plus la une des journaux. C’est le « Canard Enchaîné »,* habituellement bien informé, qui l’affirme. Bernard Arnault aurait empoché 1 milliard d’euros, net d’impôts, en spéculant sur les titres de la société « Hermès », sans qu’un seul centime au titre des plus values ne rentre dans les poches de l’Etat. Lui qui avait juré ses grands dieux qu’une fois Belge il continuerait d’acquitter ses impôts en France ? Comment y croire alors que, toujours Français, il évade l’essentiel de ses gains par l’intermédiaire de sociétés off shore domiciliées dans des paradis fiscaux*. Car Bernard Arnault, qui a « mouillé » beaucoup de figures politiques françaises tant à droite qu’à gauche, se croyait à l’abri. Fidèle en cela à son slogan favori, « il faudrait davantage d’allers et de retours entre le monde des affaires et la politique ». Il suffit de relire les commentaires d’un Fillon ou d’un Copé, après l’affaire « belge », pour s’en convaincre. Certes des figures politiques de second plan, mais quand même. En voici d’autres, plus significatives :

Laurent FABIUS. Il est le premier et le plus impliqué. Alors 1er ministre, il cèdera, le 17 décembre 1984, le groupe « Boussac » (21 000 personnes) pour 1 franc symbolique à Bernard Arnault (Férinel). Et comme si cela ne suffisait pas il y ajoutera, en prime, 560 millions de francs des contribuables et 380 millions de francs d’abandon de créances.
Lors du second mandat de Mitterrand il est très vraisemblablement intervenu auprès du président pour lui faire renoncer à la commission d’enquête sur les tenants et aboutissants de cette étrange « transaction », alors même que cette commission d’enquête était annoncée au cours d’une intervention télévisée.

Edouard BALLADUR. En 1986 il est ministre des finances. Il donnera son feu vert à la vente de la société « Peaudouce » au suédois « Mönlycke » pour 2 milliards de francs. Cette opération va permettre à Bernard Arnault de « privatiser » plusieurs centaines de millions de francs de fonds publics, placés en compte courant dans la société « Peaudouce »**.
Devenu 1er ministre, en 1993, Edouard Balladur ira même jusqu’à décerner la légion d’honneur à Bernard Arnault (en 1994). Il avait alors, pour chef de cabinet, un certain Nicolas Bazire, actuel n° 2 du groupe Arnault.

Nicolas SARKOZY. A la même époque Nicolas SARKOZY était ministre du budget. Il prendra Bernard Arnault comme témoin de son mariage avec Cécilia. Et devenu à son tour président, il aura Nicolas Bazire comme témoin à son remariage avec Carla. Une affaire de famille ! Bernard Arnault avait, alors, table ouverte à l’Elysée où officiait, en 2007 et 2008, un certain Patrick OUART, conseiller du président, depuis rapatrié au sein du groupe Arnault...

Jacques CHIRAC. En 1986 il succède à Laurent Fabius comme 1er ministre. Pouvait-il    ne    pas    être    au    courant    des    affaires    « Agache    Willot »    et « Peaudouce » ?    Cette    dernière    supervisée    par    son    ministre    des    finances, Edouard Balladur, un ami de 30 ans ? Là aussi on peut lui reprocher son laxisme.

Bernadette CHIRAC. Elle sera nommée, le 15 avril 2010, administrateur de LVMH. Pourquoi ? L’explication fournie par Bernard Arnault n’est pas très convaincante, « Les critères qui président au choix d’une femme pour un conseil d’administration comme celui de LVMH sont ceux d’une personnalité qui puisse apporter par son expérience, sa connaissance du monde et des pays dans lesquels agit LVMH, un œil féminin ». Trois ans après que Chirac ne soit plus président ? N’est-ce pas, plutôt, le prix du silence ?

Hubert VEDRINE. Ancien ministre socialiste des affaires étrangères, nommé, lui aussi administrateur de LVMH. Quel lien existe-t-il entre les deux hommes ?

Marc Antoine JAMET. Député socialiste de Haute Normandie (comme Fabius ?). Il est secrétaire général de LVMH. Il fera voter, le 15 février 2011, un amendement pour permettre à Bernard ARNAULT de passer outre l’annulation du permis de construire du musée d’art contemporain en plein bois de Boulogne.
 
Renaud DONNEDIEU DE VABRES. Ex ministre de la culture nommé administrateur de Christian DIOR ???

Renaud DUTREIL. Ancien ministre de la fonction publique qui préside, aujourd’hui, la filiale américaine de LVMH

La liste est impressionnante mais pas exhaustive. A croire que c’est Bernard Arnault qui dirigeait la France jusqu’en mai 2012 et... sa boulette belge.

On verra bien si François Hollande, en grand besoin d’argent frais pour l’Etat qu’il dirige, saura passer outre la résistance prévisible de son ministre des affaires étrangères (un certain Laurent Fabius) pour faire valoir les droits de l’Etat sur la « Financière Agache » en usant de la procédure d’enrichissement sans cause (article 1371 du code civil). Jusqu’à 80% du capital de cette société (valeur de 15 à 20 milliards d’euros) pourrait faire retour à l’Etat. Il dispose encore de deux ans pour engager l’action.***

Une histoire qui rappelle celle de Louis XIV et du surintendant Fouquet lequel, curieusement, laissa son nom à une brasserie parisienne chère à Nicolas Sarkozy et... Bernard Arnault. Mais, parait-il, l’histoire ne se répète pas, elle bafouille ? 

* du 17.10.2012 
** il s’agit de 2 sociétés affublées de la même initiale H, pour Hermès, (Hannibal dont le siège
est au Luxembourg et Harmony à Hong Kong). Choix des noms qui n’était pas très malin.
*** voire dans cette collection, « in rem verso »

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mercredi 19 septembre 2012

Bernard ARNAULT, L'INGRAT


Suivant la « Libre Belgique » Bernard ARNAULT aurait demandé la nationalité belge ? Non ! il ne s’agit pas de la dernière histoire belge, encore que l’intéressé ayant démenti toute arrière pensée fiscale, la question est posée ? A moins que le « cht’i » le plus célèbre de France, après Dany BOON, n’ait fini par succomber à l’appel du plat pays voisin, comme le premier Johnny HALLIDAY venu. Quand à nous, nous pressentions un coup de cette nature dans notre article du 30 août dernier (« Une pleureuse manque à la chorale »)...
Coup qui vient de plus loin que la surtaxe à la sauce « hollandaise » issue des dernières élections. N’avait-t-il pas déjà acquis une maison à Bruxelles, comme tout bon futur émigré fiscal qui doit justifier des 3 ans de résidence belge ? Et plus loin encore, ne fait-il pas que rééditer son émigration américaine de 1981 à cause déjà (bis repetita) de l’élection d’un président socialiste (François MITTERRAND) ?
A New York (au 30 Rockefeller Plaza) et dans le Connecticut où il va domicilier sa société “off shore” (Shannon Holdings). Mais, après tout, en ces temps reculés il ne faisait que sauvegarder des intérêts qui devaient tout au travail des familles FERRET et SAVINEL.

Or l’essence de sa fortune il ne la doit plus, aujourd’hui, à sa famille, mais bien aux seuls contribuables français et quelques éminents... socialistes. Sa nouvelle fuite serait donc une double ingratitude envers ses bienfaiteurs et qui ne le mettrait pas à l’abri d’une action judiciaire « in rem verso » sur fondement de l’article 1371 du Code Civil, ou « enrichissement sans cause », dont le prescription est... trentenaire.*

Quand, après son échec américain, il revient en France (1984), les chars soviétiques sont bien loin. Pierre MAUROY est parti et un jeune homme très libéral, Laurent FABIUS, a pris sa place. Si libéral même qu’il va lui ouvrir tout grand, et naïvement ?, les caisses de l’Etat. D’abord en lui cédant pour 1 franc symbolique la Cie « Boussac St Frère » (CBSF, le 17.12.1984). Cette société habituée des subsides que l’Etat lui versait pour soutenir le groupe textile des frères WILLOT et l’empêcher de faire faillite, près d’1 milliard de francs.*

Auxquels vont s’ajouter 560 millions de francs supplémentaires, en grande partie détournés. Les fonds qui vont permettre d’acquérir la société    « Foncière    et    Financière    Agache    Willot »    (SFFAW, aujourd’hui    « Financière    Agache ».    L’unique    intérêt    de    Bernard Arnault), la holding des frères WILLOT qui contrôle tous les actifs sains, dont DIOR, et suivre l’augmentation de capital du 24 mai 1985. Le tout pour 134 millions de francs. Quand à l’industrie textile et « Boussac St Frère », destinataires de cette manne, il s’en débarrassera peu après, et les ouvrières avec.*
Quid des 426 millions disponibles ? L’essentiel (environ 300 millions de francs) sera placé dans la bien nommée « Peaudouce » (en court- circuitant la CBSF) revendue au suédois « Mölnlycke » grâce à un nouveau bilan flatteur pour le prix de... 2 milliards de F. (1987). Et avec la bénédiction d’un autre grand libéral, Edouard BALLADUR, successeur de FABIUS (qui lui décernera la légion d’honneur. Pour cet exploit ?). Des couches culottes pour un blanchiment en douceur.*

Grâce à ses relations politiques des deux bords*, Bernard ARNAULT échappera à la commission d’enquête voulue par François MITTERRAND en 1993 (trop de personnalités politiques seraient compromises)*. Mais quid avec cette gaffe, énorme, lui qui avait réussi à faire oublier un passé qui ne sera prescrit qu’en mai 2015 ?

UNE « PLEUREUSE » MANQUE AU CONCERT

Ainsi le 23 août dernier François Hollande, se rendant aux arguments de l’intime Jean Pierre Jouyet, nouveau directeur général de la Caisse des Dépôt a donc reçu à déjeuner une douzaine de patrons du CAC 40. Officiellement pour renouer les liens, officieusement pour demander le retrait de la mesure phare de la campagne électorale du candidat Hollande, l’imposition à 75% des revenus dépassant la barre fatidique du million d’euros.
Parmi cette délégation, vite baptisée le «concert des pleureuses » par l’humoriste de l’Elysée, on relevait au sein de la chorale, Christophe de Margerie (Total), Gérard Mestrallet (GDF Suez) Baudouin Prot (BNP Paribas) ect... les principaux sauf... Bernard Arnault (LVMH), pourtant le premier concerné avec 4,5 millions de revenus en 2011.
 
C’est que Bernard Arnault n’est plus très à l’aise, par les temps qui courent, à fréquenter les couloirs de l’Elysée. Dès fois qu’on s’intéresserait de trop près à la manière dont il s’est emparé de la Société Foncière et Financière Agache Willot (le SFFAW), devenue Financière Agache, et fondement de son groupe LVMH grâce à Dior. Mais surtout grâce à un certain... Laurent Fabius, alors premier ministre, et l’argent des... contribuables mis à sa disposition.*
 
Suivant une étude sur le sujet, « In rem verso »,* 90% du capital de la Financière Agache pourrait revenir à l’Etat sur simple fondement de l’article 1371 du code civil, soit 2 800 000 titres de cette société, bien plus que les 2,6 millions d’euros annuel qu’il aurait à payer jusqu’à la fin de sa vie.

Il serait donc bien avisé d’accepter cette mesure, plutôt que tenter d’échapper au super impôt en projetant de déguiser ses revenus sous forme d’emprunt (voir l’article du Nouvel Obs du 30.08.2012) et s’exposer à ce que le nouveau locataire de l’Elysée aille au bout de l’enquête à laquelle François Mitterrand avait fini par renoncer.
 
Au fond, pour Bernard Arnault, il ne s’agirait même pas d’un geste de solidarité mais d’un modeste remboursement d’une partie des fonds avancés par les contribuables à son seul profit. Ce qui serait la moindre des choses.
Affaire à suivre.

* « In rem verso », Edition de l’Omnibus, disponible sur notre site