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samedi 27 avril 2013

LA 5ème REVOLUTION FRANCAISE EST EN MARCHE !






LA 5ème REVOLUTION FRANCAISE EST EN MARCHE !


 

Le lecteur qui voudra bien prendre la peine de revisiter nos articles publiés depuis deux ans (ce qu’il devrait faire pour s’assurer de la pertinence des journalistes) ne pourra que constater que l’écart entre ce qui était annoncé et ce qui s’est déjà produit est bien mince.
 
Aujourd’hui nous réaffirmons que la France est dans un état pré révolutionnaire et que l’échéance est imminente. Quels sont nos arguments. Non pas le fait que les Français soient adeptes des révolutions pour en avoir fait quatre en 220 ans, 1789, 1830, 1848 et 1934 avec son aboutissement en 1940. Soit une tous les 60 ans, en moyenne. Non, tel n’est pas l’argument que nous voulons mettre en avant, même si 70 ans se sont écoulés depuis la dernière.
 
Tout historien qui voudra bien se pencher sur les conditions préexistantes des 4 révolutions antérieures ne pourra manquer de constater que cinq facteurs se trouvaient réunis, conditions nécessaires mais suffisantes du déclenchement :
 
- 1°) une crise économique profonde et durable,
- 2°) le creusement des inégalités et leur perception,
- 3°) un régime politique à bout de souffle,
- 4°) un pouvoir faible,
- 5°) une radicalisation de l’opposition.
 
Or, force est de constater que ces cinq conditions sont aujourd’hui réunies.
 
1°) Il n’est pas nécessaire de développer la condition première, elle est dans l’esprit de tous.
 
2°) Toutes les analyses s’accordent, aujourd’hui, pour dire que les inégalités sociales, nées de la cause première, sont plus fortes aujourd’hui que jamais. Et si l’on assiste à l’exode des plus fortunés ce n’est pas tant pour des raisons fiscales que le ressenti, par ces nouveaux émigrés, d’une vague de fond qui leur est profondément hostile et qui, à défaut de s’en prendre à leur vie, s’en prendra à leurs biens.
 
3°) La 5ème république a renoué avec l’exécutif d’ancien régime. Elle est donc mort-née et fut déjà bien près de sombrer en mai 1968.
Par ailleurs une telle concentration de pouvoirs dans les mains d’un seul homme conduit nécessairement au désastre. Car des hommes capables d’assumer un tel pouvoir il n’en existe pas plus d’un par millénaire. Et même le général n’était pas de ceux là.
 
4°) La faiblesse du pouvoir d’aujourd’hui est si manifeste que l’opposition s’exprime jusqu’au sein du parti majoritaire voire même chez plusieurs membres du gouvernement. Et on a pu, à bon titre, comparer François Hollande à Louis XVI. Même aveuglement (ou obstination). Et sa compagne à Marie Antoinette (même légèreté et impopularité).
 
5°) La radicalisation des partis d’opposition, front de gauche et front national, et leur montée en puissance constitue le dernier signe, manifeste.
 
Ne manque plus que l’étincelle et elle peut venir à tout moment. Les manifestations anti mariage pour tous où l’on entend déjà les cris «
A l’Elysée !». Les manifestations syndicales et ouvrières. Celles du parti de gauche. Et le rassemblement des mécontents pour un jour. Mais aussi n’importe quel évènement, à première vue sans importance, pourrait être le déclencheur d’une nouvelle prise de la Bastille.
 
Je pense que le mouvement est en marche et que rien ne pourra plus l’arrêter. Et nous n’aurons pas long à attendre car la France ne s’ennuie plus, come en 1967, elle est, aujourd’hui, en colère !


GBA
27.04.2013

Email : correspondance@editiondelomnibus.com

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samedi 27 octobre 2012

UNE CONSTITUTION D'UN AUTRE ÂGE, LA Vème RÉPUBLIQUE!


« Après moi le déluge » avait dit Charles de Gaulle, « après moi n’importe qui pourra devenir président », avait renchéri François Mitterrand. Mais tous deux eurent tort. Avec un peu plus d’humilité et d’honnêteté intellectuelle ils auraient pu s’inclure dans le lot des « n’importe qui ». Non pas que les 7 présidents de la Vème aient été pires que les 17 qui les précédèrent sous les II, IIIème et IVème républiques, peut être même furent-ils meilleurs (assurément de Pompidou) mais imagine-t-on un Deschanel, un Emile Loubet, un Félix Faure investis des pouvoirs octroyés par la constitution de la Vème république ? On en frémit, rétrospectivement.
Un pays comme la France ne produit qu’un homme d’exception par millénaire (ex : Charlemagne et Napoléon), mieux vaut donc ne pas trop tabler dessus et éviter la concentration du pouvoir en une seule main. Le calcul des probabilités pour qu’elle soit la bonne découragerait tout parieur. Sinon, gare au principe de Peter. C’est ce que les Anglais, Néerlandais et autres Américains avaient compris bien avant nous. Il n’y a pas d’homme providentiel et il faut se garder des autres. De tous les autres.

Que nous enseignent J Peter et Raymond Hull dans un essai vieux de plus de 40 ans, « Le principe de Peter » ? 
1° Que tout homme ayant ses limites de compétence, une fois ces limites atteintes sera, nécessairement, incompétent, 2° que plus on s’élève dans une hiérarchie plus on approche ses limites, 3° qu’au final, au sommet des hiérarchies, on ne finira par trouver que des gens incompétents. C’est pourquoi, concluaient-ils, tout allait mal.
C’était si évident que nul n’y avait pensé avant eux.
Or la Vème république favorise cette loi sociologique par son système hiérarchique d’une verticalité à nulle autre pareille, seule comparable à celle de l’ancien régime (dont elle est une survivance incongrue). On a donc toute malchance de voir reconduite, d’élection en élection, cet ordre des choses. Aggravée du syndrome pontifical d’infaillibilité que l’élu, fort de son succès, va développer et que son entourage, par esprit de cour, va entretenir et conforter. La remarque d’un Sarkozy « j’écoute les avis mais n’en tiens pas compte » en est l’inquiétante caricature.
Résultat : une république qui, en un demi-siècle, a accumulé les erreurs et fait moins bien que les précédentes, où l’autorité était diffuse. La France dans le monde n’a cessé de reculer dans tous les domaines, depuis 1958. Premier artisan de ce recul, n’en déplaise aux inconditionnels, un certain Charles de Gaulle. Homme du 19ème siècle égaré en plein 20ème.
Alors qu’une instabilité ministérielle chronique caractérisait la IV république, son développement économique fut spectaculaire et jusqu’au début des années 60, malgré le retour à l’ancien régime. Pour ne prendre que l’instrument de mesure comparative le plus significatif pour arbitrer entre les nations, le PIB par
habitant, force est de constater que la France a rétrograder à une modeste 10ème place en Europe, juste devant l’Italie et l’Espagne (sources INSEE).
Pour ne prendre que l’aspect économique, ce sont des concepts « venus d’en haut » aussi ridicules que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille» ou le retour du « franc or », sans oublier « l’ardente obligation de la France » qu’était censé être le plan imité des... régimes communistes. Aujourd’hui grâce à la crise, si on peut dire, les Français commencent à recouvrer la vue, les yeux bandés depuis plus de 50 ans par une constitution plus archaïque que celle de la IIème république, celle du futur Napoléon III. Ils voient bien, à leur tour, qu’ils n’auront pas d’hommes providentiels pour les sortir du pétrin. La faillite de la Vème, qui a moins bien réussi que le régime tant décrié de la IVème et sa sœur jumelle qui lui a survécu en Italie est là, sous nos yeux, cruelle.
Il est donc plus que temps, pour eux, de changer d’institutions. Franchir deux siècles de retard, quitter le 19ème    et faire leur rentrée, enfin, dans le 21ème.

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