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dimanche 8 décembre 2013

LA CRISE DE CENT ANS





 
                                                     LA CRISE DE CENT ANS ?


L’éternel retour de l’histoire est-il inscrit dans les astres ? C’est ce que croyaient les anciens Babyloniens qui, juchés du haut de leurs ziggourats, observaient les configurations astrales guettant le « remake » de certaines d’entre elles. A partir du ciel on pouvait donc prédire ce qui adviendrait sur Terre. Nostradamus n’agissait pas autrement en préparant ses Centuries astronomiques.
Pour les sceptiques (dont je suis) l’histoire ne se répète pas. Il n’en demeure pas moins qu’elle a tendance à… bégayer. Après tout des causes voisines n’entraînent-elles pas des effets similaires ? Ainsi notre futur aurait laissé des traces quelque part dans l’histoire ! Une succession ininterrompue de gouvernants calamiteux, comme aujourd’hui.
 
1789 ? Beaucoup y voient les mêmes prémices d’une nouvelle révolution : François Hollande ne serait-il pas Louis XVI ? Tous deux faibles à l’intérieur et audacieux à l’extérieur (guerre en Amérique pour l’un, guerre en Afrique pour l’autre). Leur temps connut la crise économique accompagnée de sa misère sociale. Mais deux facteurs déterminants me font douter de ce rapprochement qui ne manque pas, néanmoins, de pertinence. La dynamique révolutionnaire, très forte en 1789, quasi inexistante aujourd’hui et des prédécesseurs directs du roi sans tête, aussi dépourvus que lui.
 
Si la répétition de cette période de convulsion n’est donc pas à retenir, quelle autre ? Peut être les guerres de religion et les trois fils ineptes de Henri II ? Mais en ce temps
là il y avait de la révolution dans l’air qu’on appela, de façon plus mesurée, la réforme. Il nous faut donc remonter plus loin encore, jusqu’à… la guerre de cent ans.

Elle prit place quand trois rois presqu’à la file, tout aussi ineptes, succédèrent aux Capétiens. Les premiers Valois. Cette transition a quelque chose de 1995, qui vit une nouvelle triplette de présidents élus accomplir la prophétie hautaine d’un François Mitterrand qui assurait qu’après lui, « n’importe qui pourrait être élu président ». Et c’est ce qui advint. Mais revenons à nos Valois :
1°) A commencer par Philippe VI de Valois qui débuta une simple carrière de régent (l’équivalent d’un premier ministre), avant de devenir roi par un énorme coup de chance. Voici comment le décrivait Froissart « ce roi Philippe en son jeune temps avait été un rustre poursuivant joutes et tournois». Sa défaite à Crécy inaugura la guerre de cent ans et la fin de son règne connut la grande peste qui amputa le royaume de la moitié de sa population. Les mauvaise nouvelles volent en escadrille, comme l’affirme un fin connaisseur, Jacques Chirac.
2°) Son successeur, Jean II, dit « le bon » sera pis. On lui doit (tiens-tiens) la création du Franc, qui allait disparaître… précisément avec l’avènement de Jacques Chirac. On lui doit aussi une énorme rançon et les taxes nouvelles pour la payer. Rançon qui nous renvoie à la dette de la France d’aujourd’hui et au flot d’impôts qui s’en est suivi.
3°) Nous allons sauter Charles V, qui fit exception, pour nous intéresser à son fils, Charles VI, dit le fol. Il n’était fou que par intermittence et sa femme, d’origine italienne par sa mère (elle aussi Milanaise !) était folle de son corps et des deniers de l’Etat… On lui doit, après la défaite d’Azincourt, sa soumission à l’Angleterre (comme d’autres à l’Allemagne de Merkel) mais aussi l’instauration du premier régime de retraites en France… auquel notre « moderne » triplette est aujourd’hui confrontée.
 
Bien sur Jacques Chirac n’est pas Philippe de Valois, Jean II ne ressemble guère à François Hollande et la folie de Charles VI n’est pas celle de Nicolas Sarkozy. Mais l’histoire nous renvoie de drôles d’échos, d’une troublante actualité ! Et si la crise que nous connaissons aujourd’hui était là pour durer les cent prochaines années ?


GBA
Le 08.12.2013

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samedi 27 avril 2013

LA 5ème REVOLUTION FRANCAISE EST EN MARCHE !






LA 5ème REVOLUTION FRANCAISE EST EN MARCHE !


 

Le lecteur qui voudra bien prendre la peine de revisiter nos articles publiés depuis deux ans (ce qu’il devrait faire pour s’assurer de la pertinence des journalistes) ne pourra que constater que l’écart entre ce qui était annoncé et ce qui s’est déjà produit est bien mince.
 
Aujourd’hui nous réaffirmons que la France est dans un état pré révolutionnaire et que l’échéance est imminente. Quels sont nos arguments. Non pas le fait que les Français soient adeptes des révolutions pour en avoir fait quatre en 220 ans, 1789, 1830, 1848 et 1934 avec son aboutissement en 1940. Soit une tous les 60 ans, en moyenne. Non, tel n’est pas l’argument que nous voulons mettre en avant, même si 70 ans se sont écoulés depuis la dernière.
 
Tout historien qui voudra bien se pencher sur les conditions préexistantes des 4 révolutions antérieures ne pourra manquer de constater que cinq facteurs se trouvaient réunis, conditions nécessaires mais suffisantes du déclenchement :
 
- 1°) une crise économique profonde et durable,
- 2°) le creusement des inégalités et leur perception,
- 3°) un régime politique à bout de souffle,
- 4°) un pouvoir faible,
- 5°) une radicalisation de l’opposition.
 
Or, force est de constater que ces cinq conditions sont aujourd’hui réunies.
 
1°) Il n’est pas nécessaire de développer la condition première, elle est dans l’esprit de tous.
 
2°) Toutes les analyses s’accordent, aujourd’hui, pour dire que les inégalités sociales, nées de la cause première, sont plus fortes aujourd’hui que jamais. Et si l’on assiste à l’exode des plus fortunés ce n’est pas tant pour des raisons fiscales que le ressenti, par ces nouveaux émigrés, d’une vague de fond qui leur est profondément hostile et qui, à défaut de s’en prendre à leur vie, s’en prendra à leurs biens.
 
3°) La 5ème république a renoué avec l’exécutif d’ancien régime. Elle est donc mort-née et fut déjà bien près de sombrer en mai 1968.
Par ailleurs une telle concentration de pouvoirs dans les mains d’un seul homme conduit nécessairement au désastre. Car des hommes capables d’assumer un tel pouvoir il n’en existe pas plus d’un par millénaire. Et même le général n’était pas de ceux là.
 
4°) La faiblesse du pouvoir d’aujourd’hui est si manifeste que l’opposition s’exprime jusqu’au sein du parti majoritaire voire même chez plusieurs membres du gouvernement. Et on a pu, à bon titre, comparer François Hollande à Louis XVI. Même aveuglement (ou obstination). Et sa compagne à Marie Antoinette (même légèreté et impopularité).
 
5°) La radicalisation des partis d’opposition, front de gauche et front national, et leur montée en puissance constitue le dernier signe, manifeste.
 
Ne manque plus que l’étincelle et elle peut venir à tout moment. Les manifestations anti mariage pour tous où l’on entend déjà les cris «
A l’Elysée !». Les manifestations syndicales et ouvrières. Celles du parti de gauche. Et le rassemblement des mécontents pour un jour. Mais aussi n’importe quel évènement, à première vue sans importance, pourrait être le déclencheur d’une nouvelle prise de la Bastille.
 
Je pense que le mouvement est en marche et que rien ne pourra plus l’arrêter. Et nous n’aurons pas long à attendre car la France ne s’ennuie plus, come en 1967, elle est, aujourd’hui, en colère !


GBA
27.04.2013

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