mercredi 9 janvier 2013

LA PIE VOLEUSE



                                                           LA PIE VOLEUSE

                                                  Une pie possédait un magot.
                                             Que dire un magot ? Une fortune !
                                               Mais victime de bien des ragots
                                             ne se montrait qu’au temps de lune.

                                              D’aucuns évoquaient des rapines,
                                          d’objets de luxe, parfums, champagne
                                                 subtilisés dans des cantines
                                             sans vigilance dans la campagne ?

                                                D’autres parlaient de complicité
                                                   parmi les autres volatiles
                                                 ayant hautes responsabilités
                                                  dans la conduite de la ville.

                                                    En particulier un pélican
                                                et une autruche bien dégarnie
                                           l’un après l’autre grands chambellans
                                                   du roi hibou de Franconie.

                                                 Le roi ordonna une enquête
                                                 sur l’origine de la fortune
                                             car il voulait avoir le coeur net
                                         qu’elle ne dut rien au roi de Thunes.

                                                Hélas il fut frappé par la mort !
                                              Et la gens volatile, à grands cris,
                                             choisit pour nouveau roi un butor,
                                              un héron, par le ventre-saint- gris !

                                               Réputé croqueur de grenouilles
                                           dont il faisait grande consommation
                                               avec balancement des couilles
                                                 n’avait autre préoccupation.

                                              Puis lui succéda un roi pingouin
                                            certes manchot mais pas empereur,
                                              grand ami de la pie, son témoin
                                              à la noce de l’élue de son coeur.

                                               Enfin vint la chouette, pour roi,
                                                 à gouverner toute la volaille
                                             qui jura ses grands dieux et sa foi :
                                            « point de répit pour la canaille ! »

                                                 Mais la foi est aussi volatile
                                             que la gens parée du même nom.
                                              Quand à la pie, moins versatile,
                                               elle décida changer de canton

                                                  Abandonnant la Franconie
                                                elle s’envola au pays des goths
                                                  où l’attendait nouvelle vie
                                                 et assurance pour son magot

                                                    Ainsi se vérifia l’adage
                                             que patience et longueur de temps
                                           font que biens mal acquis, avec l’âge
                                            aux pies profitent, le plus souvent.



GBA à la Fontaine
09.01.2013

Email : correspondance@editiondelomnibus.com www.editiondelomnibus.com

lundi 7 janvier 2013

L'HIPPOPOTAME ET L'OURS



G Boudin de l’Arche
Editorialiste

 L’HIPPOPOTAME ET L’OURS




Un hippopotame gros et gras à souhait
aimait à se vautrer au sein du marigot
et le peuple animal d’accourir aussitôt
car il faisait spectacle à montrer ses attraits.
 
 
Ventru, joufflu, le cul comme aucun autre
il était, sans conteste, le roi des herbivores
capable d’affronter la gens carnivore
pourvu qu’il engloutisse sans autre patenotre
 
 
Quand, dans la savane, l’herbe vint à manquer
l’éléphant en charge de la répartition
lui dit : « il va falloir limiter ta ration
pour que chacun de nous ait de quoi subsister »
 
 
« Connais-tu bien ma part de la matière fécale
qui fertilise le sol de notre belle prairie ? »
répliqua le pachyderme  en sa furie,
et d’ajouter, « elle est à nulle autre égale ! »
 
 
Un ours égaré des terres boréales
vint à passer par là et ouï la dispute
« Vous ferait-on du tort, faut-il que je suppute ?
dans ce cas bienvenu au pays de l’Oural ! »
 
 
Point de restrictions. Boire et manger sans compter.
Nous savons y traiter les gros de votre espèce
qui prospèrent à souhait. Et j’en connais des fesses
qui valent bien les vôtres et méritent d’être contées"
 
 
A ces mots ne sachant dissimuler sa joie
Ayant trouvé de quoi assurer le magot
la bête aquatique sortit du marigot
pour venir embrasser l’ami venu du froid
 
 
Et la gens animale ébahie par l’étreinte
craignit d’abord que l’ours succomba sous la masse
si fort le mastodonte l’enserrait dans sa nasse
que la bête polaire n'inspira plus de crainte
 
 
Bras dessus bras dessous le couple distordu
prit le chemin du nord qui mène droit au pôle.
« Vous y serez comme roi, jouant les premiers rôles ! »
lui dit la bête experte en bien des coups tordus
 
 
Arrivés au pays des neiges sibériennes
le couple animal, pécheurs contre nature
finit par se lasser de la mésaventure
et l’ours regagna son palais d’obsidienne
 
 
« Qu’ai-je donc fait ? » dit alors l’hippo désabusé
obligé de briser la glace du marigot !
« Est-ce donc là le prix à payer du magot ?
Une vie de froidure pour mon être épuisé ? »


GBA, à la Fontaine



Email : correspondance@editiondelomnibus.com

www.editiondelomnibus.com

NOS VOEUX POUR 2013





                                         
                « PLUS DE CARACTERE ET DE LUCIDITE M. LE PRESIDENT ! »


Monsieur le Président,

Ce n’est pas parce qu’un mandat présidentiel a mal débuté qu’il doit finir comme il a commencé. Votre prédécesseur l’avait mieux initié que vous et voyez comme il a fini ! Pour peu que vous mettiez à profit votre atout principal, la chance et un peu plus de caractère et de lucidité dans l’analyse de la situation, il se pourrait que la fin soit plus heureuse que le début !

Déjà la crise de l’euro, grâce à M DRAGHI, s’est éloignée et la confiance des marchés un peu rétablie (baisse des taux d’intérêt sur les emprunts d’Etat entreprise de la bourse). Reste la crise économique dont la cause première demeure inchangée : le traité de Maastricht et son article 104 repris par celui de Lisbonne et son article 123, dont nous n’avons eu de cesse de dénoncer les effets pervers.

S’il est louable de vouloir réduire le déficit budgétaire encore faut-il que le remède ne tue pas le malade. Le redressement de la France ne pourra se faire par réductions massives de dépenses et augmentation des impôts, tous azimuts qui vont peser sur la consommation et l’investissement. Un seul poste budgétaire n’affecte ni l’un ni l’autre, les 45 à 50 milliard d’euros annuels des intérêts de la dette. La BCE doit non seulement pouvoir racheter la dette des Etats, mais à l’avenir être seule autorisée à leur prêter, à l’exclusion des marchés. Ce fut la première grossière erreur d’analyse de vos prédécesseurs (de Mitterrand à Sarkozy). La seconde, qui lui est liée, étant d’avoir accepter un « euromark »
pour toute l’Europe et ouvrir à l’Allemagne le marché européen grâce à la conversion du mark en euro !
Au lieu que le renversement des articles incriminés règlera d’un coup la question de l’équilibre budgétaire tout en faisant chuter la valeur de l’euro, de façon naturelle, sans avoir recours à sa dévaluation préconisée par M Attali (meilleur chef d’orchestre que conseiller économique). L’impact sur l’économie sera immédiat et la courbe du chômage inversée.

C’est la seule manière d’empêcher l’effondrement économique de la France et éviter qu’elle ne soit plus qu’un pays voué à l’agriculture et au tourisme. Ce que n’avait pu réaliser Hitler, deux stupides traités sont en passe de le faire. Mais pour mener à bien cette tache il vous faut plus de caractère que vous n’en avez montré dans l’affaire « Mittal » qui, sinon, va peser sur votre mandat comme le« Fouquet ‘s » sur celui de Sarkozy. C’est pourquoi nos voeux pour 2013 sont :

              « un peu plus de caractère et de lucidité Monsieur le Président ».

GBA

Le 5 janvier 2013
Email : correspondance@editiondelomnibus.com

www.editiondelomnibus.com