Chronique « femme actuelle »
J’aime cette
phrase de Simone De BEAUVOIR : « On ne naît pas femme, on le
devient. »
Après notre naissance, une longue période
d’apprentissage s’offre à nous, petite enfance, enfance,
adolescence…..L’affection maternelle, paternelle, si on a de la chance même de
la tendresse familiale….L’éducation parentale, scolaire sont nécessaires
à nous socialiser, à développer
notre instruction, nos connaissances, nous permettent d’acquérir suffisamment de confiance en
nous pour nous comporter convenablement
envers autrui, à confronter l’existence, voire nous donner l’envie de transmettre à
notre tour.En outre, les années d’études contribuent à éloigner la jeune femme de l’ignorance, à
acquérir son libre arbitre, voire l’aider à devenir autonome financièrement. Et
très vite le choix de vie s’impose en devenant adulte…en devenant une femme :
envisager d’être
une femme active indépendante, carriériste avec la période de maternité
reportée ? ou
selon la loi de
la nature propre au renouvellement de l’espèce,
opter pour la maternité en choix prépondérant.
La décision
s’attache à l’image qui nous correspond: quel l’image je
souhaite véhiculer ? :
-celle de la
femme battante, déterminée à prouver sa capacité de réussir par elle-même et
pour elle-même…la vie parfois ne lui laissant point d’autres choix….
-celle de la
femme épanouie par la maternité, prête à s’asseoir sur certains plaisirs personnels et favoriser plutôt la transmission mère-
enfant, élever ses enfants, les aider à grandir, à réussir et occuper le
maximum de son temps à leur faire découvrir une pléthore de choses….
-celle de la
femme alliant les deux : épanouissement professionnel et épanouissement
maternel…
Seulement cette
troisième option n’est-elle pas une utopie ?…Peut on ? dans la conjoncture actuelle où tout évolue
très vite, où la crise économique s’amplifie, où la menace du chômage
pèse, laissant peu de place au tâtonnement,
se donner à fond dans ses activités
professionnelles ? tout en assurant
avec patience et assiduité les besoins
affectifs, quotidiens de nos enfants. Le fait de confier notre enfant à une
personne ou une structure dès ses premiers mois souligne déjà le fait que l’on
confie toutes ses premières acquisitions à quelqu’un d’autre que soi… Seront-elles
mieux pour nos enfants que leur propre
mère ? comment être proche ensuite de ses enfants si dès le commencement de leur vie on s’en
éloigne ?
En cas de
litige, La société nous rappelle vite à l’ordre, nous ramenant à notre statut
de femme (en occurrence mère) et en
soulevant le problème de la responsabilité !
Ces
préoccupations manichéennes nous font réaliser que l’ « on ne
naît pas femme, mais qu’on le devient »……..
M.Ch